Évidemment, on pourra reprocher au climat anglais sa médiocrité : l’été ressemble à l’automne, le printemps ressemble à l’automne et l’automne… bon, pour l’automne, on ne sait pas encore, mais on est prêts à prendre un pari. Donc même quand on part en plein mois d’août, on ne s’attend pas forcément à voir beaucoup la couleur du ciel. Et plus on va au nord, moins ça s’arrange. Mais ce n’est pas très grave, parce que les finesses des cieux gris sont somptueuses.
C’était déjà vrai dans le Peak District, et c’était encore le cas pendant notre courte visite dans le Lake District. Le Lake District se situe tout au nord-ouest de l’Angleterre, et c’est un enchevêtrement de collines qui s’élèvent entre les lacs glaciaires. La région a inspiré un mouvement de poésie (ses membres les plus connus étant Wordsworth et Coleridge) et les œuvres de Beatrix Potter. Nous sommes donc entre romantisme et petits lapins.
Nous étions quant à nous à Windermere, sur les rives du lac du même nom pour quelles randonnées autour du lac et dans les collines. Et ce furent de belles marches, entre quelques gouttes, sous un ciel de plomb et au milieu des brebis et des vaches qui paissaient sur une herbe smaragdine. Gris, vert, mouton ; ce sont les couleurs du Lake District, mais employées avec une maîtrise qui force le respect. Là un dégradé de gris, ici un éclat vert, enfin une touche de mouton pour couronner le tout, qui s’étend au-dessus du lac en contrebas.
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