Archive for juillet 2007

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Les fiançailles en famille à Aubure

dimanche 29 juillet 2007

Pâques 2007, grand jour pour nous deux, on fête nos fiançailles en famille à Aubure dans la maison familliale Gendrin. Nous montons le jeudi soir pour chauffer la maison, tout le monde doit arriver le lendemain. Vendredi, levés à l’aube (9 heures), nous allons vite faire les courses, et acheter du bon vin d’Alsace pour egayer les esprits.

Après avoir récupéré du monde à la gare, nous voila de retour à Aubure pour préparer trois kilos de Spätzle – faits maison! On est quand même une quinzaine à table ce soir là.

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Bon, c’est un peu le stress pous nous, c’est la première rencontre de nos parents et grand-parents. Mais le mot d’odre était: pas de politique (on était à deux semaines des élections présidentielle), du coup la conversation à tourné autour de nous deux, comme pas hasard, et le courant est bien passé.

Comme tout s’est bien passé la veille, on remet ça le lendemain et on va à l’Auberge Saint Alexis. C’est une auberge au milieu de la montagne, passage obligé des randonneurs. Au menu, spécialités alsaciennes histoire de faire découvrir le patrimoine culinaire aux gens du sud. C’est aussi l’occasion d’échanger des bonnes vieilles recettes de cuisine pour nos deux grand-mères. Et puis on reçoit tous pleins de cadeaux, oui, oui, oui, entre autres: de la vaisselle, un livre, une jolie boîte à tisane et ne pas oublier: une friteuse!!!

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Après ce repas roboratif, on décide d’aller se promener à Ribeauvillé histoire de digérer un peu tout ça et de reserrer les liens familliaux. Pour les plus courageux, on entame la montée au chateau. La vue sous le soleil couchant est magnifique.

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Enfin on remonte à Aubure pour le repas (eh oui on a surtout mangé à ces fiançailles). Cette fois-çi on a droit à du bon foie gras à la truffe fait maison. Pas assez frais pour les connaisseurs mais divin pour les novices.

Le lendemain tout le monde repart. Il est temps d’écrire dans le livre de bord et de refermer la maison.

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Nous rentrons tous les deux en volant de la kikamobile, assez contents de cette entrevue familiale. Conclusion: autour d’une bonne bouffe tout le monde s’entend bien.

Plus de photos ici

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Les fiançailles à Gueschart

dimanche 29 juillet 2007

Arrivés un beau jeudi soir à Gueschart, après le coup de la panne, il nous faut organiser ce bel événement que sont nos fiançailles au milieu de nos amis. Pour amuser la population, nous avons donc ramené 30 litres de bières allemandes, mais ce n’est pas tout ; et nous préparons quelques bons amusements pour des heures (pensons-nous alors naïvement) de joie et de rire.

Le vendredi soir nous nous mettons donc au robinet pour préparer un bon stock de bombes à eau, pour la grande animation du week-end. On y reviendra plus tard.

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On est sensés être seuls ce vendredi soir, alors on se prépare une bonne tisane avant d’aller au dodo, quand soudain… coup de théâtre! Qui nous téléphone, avide de venir nous voir avant l’heure (et surtout d’éviter les embouteillages parisiens de merde)? Qui? Qui?

Le suspense est intenable, mais ça suffit. A 2h du matin, une première voiture chargée d’une ribambelle de conn gais lurons arrive donc. Après la visite éclair de la maison, on va quand même dormir, on est resté des mous.

Le lendemain matin, surprise au réveil, il y a une tente dans le jardin. On a un peu peur au début, mais armés d’une fourche, on va réveiller les gens qui se révélent être des peronnages de basse fréquentation arrivés à 5h, mais qu’on connaît, alors ça va. On est rassurés, d’autant qu’ils sont très beaux au réveil, mais on leur met quand même un coup de fourche.

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Ah ben ça commence à faire beaucoup de gens pour les 2 poulets qu’on a acheté pour le repas du samedi midi. Car d’autres arrivent pour midi, alors, paf, mission poulet.

A partir de midi tout le monde arrive petit à petit.

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On commence donc à s’amuser comme des gentils en faisant du frisbee et en passant par-dessus la clôture du voisin, jeu bien amusant s’il en est.

Mais tout ça est encore bien aimable, et nous lançons la grande animation, le water killer. Ca consiste à devoir éliminer une cible en la mouillant avec les armes à disposition (bombes et pistolets à eau) jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un (tada!). On s’était dit, nos amis sont des fins psychologues, ça va durer des heures, ce sera un monument de stratégie que n’auraient pas renié Koutouzov et Alexandre (pas moi, l’autre). Mais au bout de trois minutes, c’est fini. Conclusion, nos amis sont des balourds.

Quand tout lemonde est bien mouillé, quoi de mieux qu’une promenade en raquettes dans la neige? Eh bien un barbecue avec de la bonne bière bien sûr.

Le dieu feu!

Ce sera l’ occasion de s’amuser de discuter et de recevoir des cadeaux. Ouais des cadeaux. Des cadeaux! Des cadeaux! On aura gagné deux week-ends en hôtel, une caisse de vin, un joli chèque, et un clairon! Ouaaaais un clairon, pouet pouet.

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La soiree suit son cours et tout le monde est resté bien sage, oui oui.

Le dimanche matin, les départs s’égrènent et les derniers restent faire un bonne partie de Jenga.

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On notera aussi le concours de l’imitation du singe méchant des Griffin. Y en a un qui ressemble juste à un gars de la cité. Être méchant, c’est une vocation.

Le méchant singe de la citéLe méchant singefamily-guy_evil-monkey.png

Une fois les derniers partis, dans la tristesse, nettoyage de la maison, avant de partir faire notre petit voyage en 2O5, sans mauvaise surprise cette fois.

Un très grand merci à tous ceux qui sont venus nous faire la joie de partager ce moment. Ca nous a fait un énorme plaisir.

Des photos ici et

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Un trip en Scandinavie

samedi 28 juillet 2007

En juin, je suis allée à une conférence en Suède à Umea. Mais comme je suis une gentille, j’ai eu le droit de faire un détour par Helsinki (2 jours) tous frais payés par ma boîte. Pour travailler bien sûr. J’y ai rencontré un éminent scientifique pour discuter algorithmes et traitement de donnée pour analyser les contrefaçons de médicaments Roche qui sont un danger pour le patient – et au passage n’enrichissent pas nos poches à nous les gentils fabriquants. Bon, j’en ai aussi profité pour faire un peu de tourisme, visiter la ville (mais ça, il ne faut pas le dire à mon chef), et descendre au Hilton.

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Helsinki, c’est joli. J’ai dû visiter la ville en deux heures au pas de course, l’appareil photo à la main mais j’ai quand même pu prendre quelques jolis clichés. J’ai tout d’abord visité la cathédrale qui surplombe une jolie place. L’endroit est agréable et la cathédrale a une architecture bizarre avec coupole et colonnes. A l’intérieur c’est tout rond avec au centre un gros chandelier.

La cathédrale

Le samedi matin, c’est jour de marché. On peut trouver tout pleins de fruits rouges (baies, fraises, cerises) et ce que j’ai trouvé marrant c’est les gens qui vendent des patates directement de leur bateau. Le marché couvert est aussi alléchant avec ses stands d’épicerie fine, de gâteau au chocolat… et aussi au passage un döner kebab.

. Le marchéMarché couvert

Helsinki, c’est au bord de l’eau et il y a tout pleins de jolis bateaux et de voiliers, et aussi une église de style russe.

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Les bâtiments du centre ville sont plutôt assez massifs ainsi que la gare. Je ne sais pas de quand elle date, mais ça ne m’étonnerait pas qu’elle fût édifiée pendant la domination russe. Des espèces de gros bonhommes pas très engagants gardent la porte d’entrée principale.

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Et puis en banlieue, parce que l’éminent scientifique habite en banlieue, c’est très vert. Il y a tout plein de bouleaux. On m’a expliqué que c’est parce que le sol est pas très épais et qu’il y a tout de suite des gros rochers, du coup, il faut pas de grandes racines pour pousser ici, conclusion: les boulots ils ont pas de grandes racines. Et puis les maisons sont tout en bois, et si possible en rouge, couleur traditionnelle (comme en Suède d’ailleurs). En Finlande, ils ont des problèmes avec le réchauffement climatique. Il commence à faire trop sec et du coup, comme le sol est pas très épais comme je l’ai déjà dit, et bah les bouleaux ils meurent parce qu’ils ont pas assez d’eau. C’est triste. Et dans les maisons, le bois c’est bien en hiver mais quand il fait trop chaud, ça fait sauna.

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Bon sur ce, il faut que je dise au revoir à mon hôte et me voilà partie pour Umea, petite ville au nord de la Suède pour participer à une conférence. J ‘ai fait une présentation orale et c’était le stress mais tout s’est bien passé.

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Là bas c’était le soleil de minuit. La lumière y était magnifique. C’est une lumière rasante (genre luminosité de 19h chez nous) mais pendant presque toute la journée.

Et puis comme je travaille pour une grosse boîte, il y a un de nos fournisseurs de software qui nous (à moi et mes collègues) a proposé de faire du rafting, histoire de garder des bons contacts. Et bah figurez vous, on a pas refusé. Rafting de 22h à 1h du matin avec au final un sauna, pour se détendre. Bon c’était pas trop sportif et dangereux (il faudrait pas perdre un client hein) mais c’était sympa et on a vu de drôles de bebêtes commme un castor et un canard. Ce canard il a un comportement bizarre. Si on s’approche trop du nid, le mâle fait semblant d’être blessé, en volant d’une façon bizarre au-dessus de l’eau, pour attirer les prédateurs qui du coup le poursuive lui plutôt que d’attaquer le nid. Pas bête le canard!

Et puis après cette virée dans le nord, je finis mon voyage à Stockholm où je rejoins mon petit chéri pour un repos bien mérité (cf post sur Stockholm)

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Les Breuckmänner en excursion

mercredi 25 juillet 2007

Comme on est une super entreprise qui veut aller loin et laisser sur place ces ordures de chez GOM, on a droit à des excursions pour renforcer notre motivation, mieux travailler, vendre plus, et finalement enrichir notre vénéré patron. Tout ça se répercute à la fin de l’année par des augmentations de salaire qui endorment l’esprit révolutionnaire de l’employé et permettent au capitalisme d’écraser dans l’œuf toute envie de revendication. Comme j’ai pas l’âme révolutionnaire, ben du coup j’ai pas d’augmentation, moi (parce que la Commission Européenne a beau être gentille, elle a ses limites).

Avant de partir, il y a eu un vote démocratique qui nous permettait de choisir le but de l’excursion :

1/ faire du canoë (22 voix pour)

2/ partir en randonnée (14 voix pour)

3/ aller faire un tour en train en vapeur et visiter une ferme d’autruches (2 voix pour).

Comme notre vénéré patron a voté pour la troisième proposition, eh ben on est parti faire notre tour en train.

Le train s’appelle le Sauschwänzlebahn, littéralement le train de la petite queue de cochon, parce que, eh ben parce qu’il est en forme de queue de cochon. Il part de Blumberg, près de Schaffhausen et tire-bouchonne donc à travers quelques viaducs et tunnels, dont l’un a la particularité de faire un tour complet (en s’élevant évidemment, sinon ça marche pas).

Le petit train

Comme on est en Allemagne, il va de soi qu’on prend de quoi boire et manger dans le train, mais attention, aujourd’hui c’est fête alors les saucisses et le prosecco sont remplacés par des bretzels et du sekt-orange (du mousseux avec du jus d’orange, eh oui on dirait une hérésie, mais leur mousseux est suffisamment mauvais pour mériter un tel traitement).

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Voyage agréable, on en retiendra que, dans les tunnels, lorsqu’on est en train à vapeur, on peut économiser un jeton de laverie en ne voyageant pas sur les marchepieds. Comme on est dans une entreprise d’optique tout le monde a sorti son reflex et ça discute dur sur les caractéristiques des capteurs CCD. Bon évidemment, notre diabolique (mais vénéré) chef en profite pour faire dévier la conversation sur le travail, et, bim !, c’était trop beau, me confie une nouvelle tâche (une vague histoire de texture mapping, pour ceux que ça intéresse). Je comprends pourquoi personne ne lui parle, dès qu’on est gentil avec lui, il en profite pour nous refiler du travail.

Tout ça est fort intéressant, mais la contemplation ne nourrissant toujours pas son homme, malgré les progrès, nous partons donc visiter cette fameuse ferme d’autruches, où on nous a promis de manger (et une présentation PowerPoint, mais bizarrement ça nous excite beaucoup moins). Repas sympathique, nous mangeons donc de l’autruche, après tout c’est jamais qu’un gros poulet.

L’occasion de montrer mes gentils collègues :

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A gauche, mon vénéré patron, qu’il soit mille et mille fois heureux, accessoirement avec des gens qui sont de bons employés qui font en sorte de tout le temps lui sourire (il va leur arriver des bricoles).

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Des collègues en train de se moquer de moi (en général, soit les gens travaillent, soit ils se moquent de moi, surtout le responsable réseau avec son t-shirt du Brésil, là), avec tout à droite, mon chef de service.

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Et puis donc moi-même avec mon chef (tout le monde est mon chef dans cette boîte) qui se paie ma fiole.

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Et puis d’autres collègues.

Après avoir bien mangé, direction la visite des autruches, parce que bon, hein, la culture c’est important. On en retiendra rien, parce qu’on écoutait pas. Juste que les autruches, ça a l’air aussi intelligent qu’un gros poulet. Décidément ces clichés ont la vie dure.

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Pour finir en beauté cette journée, paf une présentation de la stagiaire (ah tiens, non elle c’est pas mon chef) qui nous raconte comment elle est partie faire une campagne de scans en Mongolie, ce qui avait l’air d’être un sympathique roadtrip. Dommage, ça a plus tendance à énerver les gens qui auraient voulu partir à sa place. Moi au moins j’ai le bon goût de ne voyager que dans des endroits qui ne font pas rêver : voilà le secret.

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TFFM (The first Fellow Meeting)

mercredi 25 juillet 2007

Partir à Leipzig pour travailler un week-end, j’espérais un peu mieux de mes collègues chercheurs qui ont organisé ce FM (fellow meeting, il va falloir se faire aux acronymes, il va y en avoir un paquet). Ils font du zèle maintenant…Contrairement à ce que je pensais initialement, Leipzig est une ville charmante, pleine de vie, et contrairement à ce que l’on peut penser de prime abord, on ne remarque l’ « Ossitude » qu’à quelques détails.

L’Ampelmann par exemple. Ce petit bonhomme a été dessiné sous le régime de RDA, son créateur pensant que les camarades citoyens auraient davantage tendance à respecter la loi si elle prenait la forme d’un personnage rigolo. L’auteur a quand même eu peur du côté bourgeois donné par le chapeau.

Ampelmann vert!

On peut aussi trouver quelques restes soviétiques, comme un bâtiment surmonté d’une étoile rouge. Fait étrange, il avait été offert à l’Allemagne dans les années 20. Comme ils trouvaient ça joli, ils l’ont gardé.

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Autre fait étrange, il y a un monument énorme, le Völkerschlachtdenkmal, autrement dit, le monument de la bataille des nations… Tiens qu’est-ce à dire ? La bataille de Leipzig, ça n’évoque rien ? Une grosse raclée qu’a prise Napoléon. On passe rapidement dessus en France, mais là-bas ils en sont bien fiers, et ont fêté ça dans un style bien kolossal.

Le Völkerschlachtdenkmal

A part ça, il y a une grosse Rathaus, une autre plus petite, l’église dans laquelle Bach a été Kappelmeister pendant 20 ans, un Max Planck Institut, une église orthodoxe, quelques Trabants, et quelques quartiers un peu décrépits qui rappellent quand même qu’en terme d’urbanisme, le communisme ne faisait pas vraiment dans la dentelle.

N’oublions quand même pas que j’étais là pour travailler, au Max Planck Institut, donc. Ca donne envie de travailler dans la recherche publique quand on voit ça : mur d’escalade, sauna, piscine, petit bassin (et un budget de recherche pharaonique qui leur permet d’avoir fait notamment rentrer dans un conteneur un IRM pour le transporter partout avec soi. C’est plus pratique). Entre petits fellows de l’EVAN, l’atmosphère est détendue, les social events (les SE) aidant beaucoup. Par SE, il faut comprendre une soirée au bar en général. C’est le gros avantage de ce programme qui permet d’acquérir une solide connaissance sur les bières européennes (et puis on avait rien à payer en plus, la Commission nous ayant laissée une enveloppe conséquente pour le week-end. On appelle ça le budget E, ça a plus de gueule que « l’argent pour la picole »).

0005.jpgLe Max Planck Institut

Tellement détendue, l’atmosphère, que tout presque tout le monde se montrera très très calme au cours des présentations… Chacun montre son travail (et j’en ai donc étais réduit à une suite de blagues pour arriver à capter un peu l’attention de mes collègues qui se contrefichent toujours autant de ce que je peux faire, ces pourritures d’anthropologues).

Au resto (comme la moitié du temps)EVAN, sponsorisé par PringlesLes fellows en train de dormir (bon, pas tous)

De mon côté, j’en aurai retenu les divers modes de développement des orangs-outans. Car, oui, il y avait là un spécialiste des orangs-outans. Pourquoi regarder des documentaires du National Geographic quand on travaille avec des gens pareils ? Quoiqu’il y avait aussi un spécialiste de la mastication chez les hommes de Néanderthal, et là franchement, celui-là il a raté sa voie. Rien ne vaut une bonne étude des singes.

Car les orangs-outans mâles peuvent avoir des grosses joues (on dit alors qu’ils sont flanged dans le jargon) ou bien non (unflanged). Certains développent ces caractéristiques (les grosses joues et quelques autres) à l’adolescence pour devenir des mâles dominants. Les flanged possèdent un vaste territoire et peuvent crier plus fort pour attirer les femelles. Les autres (qui sont donc moins beaux, c’est assez évident) vivent sur le territoire de mâles dominants et doivent se débrouiller pour trouver l’âme sœur. Bon, en fait d’âme sœur, ils violent les femelles, on fait ce qu’on peut quand on un physique ingrat sans grosses joues.

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Stockholm

mardi 24 juillet 2007

Stockholm, capitale de la Suède… Comme ça, ça fait rêver, mais ce qui restera dans nos petites têtes, c’est que la Suède reste surtout le royaume de l’échec. Et encore pas du simple échec. De l’échec à grande échelle. Oui bon, on va dire que c’est de la mauvaise foi, de l’exagération ; en attendant le procès, quelques indications.

En arrivant, on se dit qu’on a bien mérité notre bière. Ah oui, mais la législation sur l’alcool est assez draconienne, alors il faut montrer nos papiers.

Une andouille

Le premier jour, nous allons visiter la mairie de la ville, dans laquelle prend place chaque année la remise de 5 des 6 prix Nobel (pour la littérature, c’est à Oslo). Une petite anecdote au passage : l’architecte, qui est un malin, a placé une petite étoile sur un mur que les descendeurs d’escalier doivent suivre du regard pour avoir un port de tête bien comme il faut et ne pas avoir l’air d’aller acheter des carottes. Nous visitons donc le hall doré, recouvert de mosaïque dorée. Là, l’architecte a eu une idée moins lumineuse, c’est de ne laisser que 3 mois à ses ouvriers pour faire la déco, d’où quelques petites erreurs (un corps sans tête ou une femme avec un nom d’homme). Et puis il y a le fameux hall bleu, qui n’est pas bleu. Là encore ce farceur d’architecte s’est dit que les briques naturelles, ce serait finalement plus joli que du bleu. Le devis ayant été dépassé de trois fois, il se dit que c’est une belle et bonne idée.

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Le lendemain, en route sur un bateau vers la demeure royale de Djugården. C’est joli mais ça manque un peu d’entretien (surtout pour un site UNESCO). En revanche, le théâtre mérite vraiment le détour. Bon là encore, à cause d’un certain dilettantisme dans la gestion de la caisse royale, paf, plus d’argent. Mais encore une fois, l’architecte est rusé comme une chouette des neiges, et profite de l’obscurité pour feinter son monde. Le marbre est en papier mâché et les rideaux en bois. Avec l’obscurité l’illusion est remarquable. Quant à la scène, elle est pourvue d’une quantité de petites astuces pour manier les décors, faire des vagues, du tonnerre, etc. Pour bien remercier l’architecte de son travail, il ne sera pas payé. A la place il deviendra directeur du théâtre. La belle affaire.


Le château de notre ami le roi

Après une matinée à se promener dans des jardins, nous allons voir le musée du Vasa (non, rien à voir avec la biscotte). Ah quelle belle histoire, que celle du Vasa. Le roi de Suède, un beau matin, se dit qu’il aimerait bien avoir le plus gros bateau de la Baltique, histoire de faire bisquer les Polonais. Alors il commande à son architecte de bateaux, de lui faire un gros bateau. Celui-là s’exécute, et quelques mois plus tard, le Vasa, décoré comme pas un, prend la mer pour son voyage d’inauguration, et coule à 400 mètres de son point de lancement. Ah pas de chance. Mais comme l’eau n’est pas très salée, le Vasa attendra sagement 400 ans de se faire renflouer et de finir à la fois dans un musée et dans un très bon état.

Un gros bateau

Et puis après ça, nous flânons dans les rues de Gamla Stan, le centre ville. Ca c’est joli, et pour peu qu’on aille se perdre dans les petites rues, on arrive à semer les autres touristes (qui au contraire de nous, qui sommes de gentils touristes, sont des ânes).

           

          Gamla Stan

          Quand on a un roi, autant en profiter, alors nous allons voir le palais royal de Stockholm, contenant notamment une impressionnante collection de décorations. Le roi a tout : Toison d’Or, Légion d’Honneur, Jarretière ; il en a même en double. On peut aussi voir dans le château les photos d’enfance de la princesse héritière, ses dessins, ses robes. C’est mignon, mais l’inaction nous pèse. Qu’à cela ne tienne, allons donc voir la relève de la garde, spectacle grandiose de coordination militaire qui ne sert à rien. Après avoir bien joué son répertoire, la fanfare va dans l’arrière-cour jouer Super Trouper d’Abba… Eh oui, on a le patrimoine qu’on a.

          Des soldats bien droits

          Pour finir, nous allons à Skansen, un écomusée qui contient des gens qui font semblant d’être de l’époque (de l’époque d’avant). Comme les gens c’est bien, mais ça fait peur, ils ont eu la bonne idée de mettre des bestioles aussi, comme le renne peu amène, l’élan marrant, le phoque baroque et puis des ours (tout court), au grand contentement d’une certaine partie de notre équipe.

          La même andouille?

          (hihihi c’est moi l’andouille)


          Des photos ici