Archive for juin 2008

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Les temps ont bien changé

jeudi 26 juin 2008

Trois ans en arrière (en l’honneur de nos voisins suisses, ce texte sera enrichi en helvétismes), il avait fallu que j’installe Gentoo (une distribution de Linux) sur un ordinateur du Louvre, et à l’époque, ce fut un cauchemar. Les sites de la communauté Linux étaient écrits en Klingon et en boustrophédon me semblait-il, et rien que pour choisir la version de l’installeur, il fallait être un de ces extrêmistes barbus qui font tout en lignes de commande sur le terminal.

Quelle version de l’installeur désirez-vous ?

  • La version ultra-critique qui va vous exploser à la gueule (non je veux pas ça)
  • La version critique qui a de grandes chances de vous propulser dans un univers parallèle (non je veux pas ça)
  • La version sous-critique qui comporte de sérieux risques pour l’intégrité de votre système (qu’est-ce que ça veut dire ? On  va dire que je veux pas ça)
  • La version stable et complètement dépassée depuis 6 ans (non je veux pas ça)

Ah, il y pas d’autre choix.

Quelle est l’architecture de votre processeur ? (ah, une question facile)

  • AMD (non)
  • x86 modifié structure hybride 48 bits (qu’est-ce que c’est que ça ? Non !)
  • processeur fabriqué maison avec un moteur de tondeuse (???)

Alors je me tourne vers les forums d’aide, erreur énorme, même les questions sont incompréhensibles et écrites en lignes de commande, du genre

/dev/usb mount cd /usr/share ls -l vi pendrive more lol lol ? /bin chmod 714 file_ex looool

De toute évidence c’est là l’oeuvre du Malin, et je me prépare à composer le 16 pour un exorcisme (18 : pompiers, 17 : police, 16 : Sainte Inquisition, 15 : SAMU), mais toutes les questions et les réponses sont écrites comme ça. Je suis certainement tombé sur les communications cryptées d’un complot néo-templier qui veut noyer le monde sous des kilolitres de Rivella rouge, et il ne me reste qu’à fuir.

Admettons que je m’en sois sorti, je ne sais plus comment, il a encore fallu choisir entre Gnome ou KDE pour l’interface, et là les forums sont remplis de fous « comment tu peux dire que KDE est plus user friendly, faut vraiment être un sale nazi ! » et donc on choisit au pif. Après, la magie de Gentoo, c’est qu’il faut tout compiler soi-même, donc en fait d’installeur, tu parles, débrouille-toi.

Il m’a fallu deux jours pour tout ça, et à la fin je sanglotais en permanence. Mais schlussendlich j’avais un joli Linux qui marchait, vite, bien, et qui avait plein d’économiseurs d’écran différents.

Aujourd’hui les choses ont bien changé, j’ai commandé sur eBay un ordi d’occasion qui m’a été livré un jour en avance sur la date prévue, première belle performance. Même si les distributions Linux ont toujours des noms de maladies tropicales infectieuses, on arrive à savoir ce qui nous correspond sur des sites généralistes, et, choisissant Ubuntu (parce que je suis main stream), j’ai eu un guide d’installation en français et conçu pour des trisomiques sous Lexotan, avec, ô joie, uniquement deux options simplissimes à choisir, et un avertissement « si vous ne savez pas quoi répondre, laissez les options par défaut ». Temps total d’installation, en comptant toute la lecture préliminaire : environ septante-cinq minutes. On vit une belle époque.

Et même que c\'est joli

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À la recherche du Zahir

jeudi 5 juin 2008

Perverti encore une fois par mes lectures classiques (Borges), et comme il me restait un jour à tuer en Espagne, je me suis embarqué pour Cordoue, où je dois trouver parmi les veinures de marbre de l’un des 1200 piliers de la mosquée, un zahir, un de ces « êtres ou choses qui ont la terrible vertu de ne pouvoir être oubliés et dont l’image finit par rendre les gens fous ».

Non, tout ça c’est des blagues, j’étais juste parti faire du tourisme.

En arrivant en train, on se rend compte qu’on arrive vraiment dans le sud : les collines sont plantées d’oliviers, et en ville, il y a une atmosphère de placidité qui ne trompe pas. Les maisons sont blanches avec des liserés de couleur, et l’ambiance est très agréable.

Et puis, il y a la Mezquita, l’ancienne mosquée, transformée en cathédrale à la Reconquista. Je ne sais pas combien de piliers il y a exactement, mais le bâtiment est superbe. Chaque colonne est d’un marbre de couleur différente, surmontée par une arche aux rayures rouges, et il y a un mélange de styles étonnant, avec des vitraux qui surmontent des arabesques. Un endroit à voir absolument. Ce qui est étrange, c’est qu’on arrive par se perdre presque, alors qu’il n’y a que des colonnes disposées réguilièrement, tellement la symétrie est envoûtante.

Il y a aussi les jardins de l’Alcazar, où sous la fraîcheur des orangers, on peut écouter des fontaines et admirer quantités de fleurs diaprées.

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Complexe craniofacial et évolution du… enfin Madrid, quoi

jeudi 5 juin 2008

Ouais encore un super workshop ! Mais cette fois, j’ai rien compris. Enfin il y avait de jolies images de crânes de koalas comparés avec des crânes d’alligator.

Un peu de temps pour se balader à Madrid, pour voir si la ville n’avait pas changé depuis notre dernière visite. Non, ici les gens sont toujours fous. J’avais été fort impressionné par les arènes (la faute à Orson Welles) et séduit par certaines petites rues colorées derrière la Plaza Mayor, mais il faut supporter les Madrilènes qui se conduisent comme s’ils allaient mourir demain et qui font la fête en permanence. Les membres du projet qui sont à Madrid sont d’ailleurs un genre de Terminators qui passent des nuits blanches avant de faire des présentations sur la modularité des crânes de macaques. C’est terrifiant.


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Le retour

mercredi 4 juin 2008

Notre départ se fait par l’immense et magnifique aéroport de Pékin où nous passons la nuit en attendant notre avion.

En vol, on peut voir les sommets de l’Himalaya qu’on pourrait presque toucher. Arrivée à Dubai, l’aéroport est presque vide cette fois. Étonnant, puisqu’on est au milieu de l’après-midi.

Retour à Paris. Pff, Paris…

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Pékin

mercredi 4 juin 2008

Arrivés le matin à Pékin, nous nous dirigeons à la descente du train vers notre auberge, cachée au milieu d’un hútòng, un de ces petits quartiers populaires, bâti selon les règles du Fengshui.

Pour notre première journée, priorité au classicisme avec la visite de la Cité Interdite. En arrivant sur la place Tiananmen, on a un rapide aperçu de l’immensité et de l’inhospitalité de l’asphalte, mais on y reviendra par la suite. La Cité Interdite était la résidence impériale sous les dynasties Ming et Qing, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils ne devaient pas en avoir honte. Aujourd’hui encore, les communistes ont essayé plus ou moins de s’approprier le symbole en mettant un gigantesque portrait de Mao à l’entrée. Le lieu est immense, couvrant environ un carré d’un kilomètre de côté et à l’intérieur, c’est une succession de bâtiments rouges au toits de tuiles rondes, avec des décorations colorées. Mais le style est d’une homogénéité sans pareille qui finit malgré tout par nous lasser quelque peu, surtout qu’une chappe de smog jaunâtre s’abat peu à peu sur la ville, qui fait disparaître les perspectives derrière un voile. En sortant, nous essayons de prendre de la hauteur sur la colline de charbon au sud de la Cité, mais la vision est toujours gâchée par la pollution.

Le lendemain, nous partons un peu à l’écart du centre, voir le palais d’été, résidence de la dernière impératrice douairière et mégalomane. Sur un site immense, il y a des temples, un lac, un pont à 17 arches, un parc immense et la reproduction de rues commerçantes. Le parc ressemble à une Chine en miniature.

Pour notre troisième jour, nous avons gardé une randonnée sur la Grande Muraille. Il y a peu à dire car les mots sont faibles pour évoquer ces splendeurs, mais les visions étaient vraiment grandioses : la muraille court le long des crêtes des collines à perte de vue, parfois avec des angles impressionnants et on se prend à spéculer sur les quantités d’hommes qui ont dû mourir pour bâtir une telle merveille. Pour terminer, cette randonnée, on descend en tyrolienne au-dessus d’un lac.

Pour finir notre visite de Pékin, nous passons notre dernier jour au temple des lamas, sanctuaire tibétain, où malgré « l’overdose des temples » qui point, on peut encore admirer des statues terrifiantes de démons aux gueules béantes et une statue de Bouddha de 18 mètres d’une seule pièce en bois de santal. Nous repassons rapidement sur la place Tiananmen, au sud, mais la chaleur étouffante nous pousse à gagner des lieux plus cléments. Nous passons l’après-midi à nous promener dans la grande rue commerçante de Wangfujing et ses malls, et son marché où l’on trouve des brochettes de scorpions, d’hippocampes, de larves énormes.

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Xi’an

mercredi 4 juin 2008

Xi’an nous a réservé de jolies surprises. On y est allé surtout pour voir la grande armée de terre cuite qu’on a déjà vu cent fois dans les reportages de France5 mais la ville en elle même vaut le détour. Xi’an c’est le cœur musulman de la Chine. La mosquée ressemble tout de même à un temple chinois avec ces toits en virgules et ces portes, mais portant des inscriptions chinoises et arabes. Les rues alentours aux allures de souks, les marchands d’épices et les stands vendant toutes sortes de denrées alimentaires nous ont littéralement enchantés. Mélanges de bruits, d’odeurs et de couleurs fort sympathique. Xi’an c’est aussi ces grandes murailles qui encadrent le centre ville. A la porte du sud, elle nous offre des perspectives assez surprenantes, avec d’un côté l’ancien (la muraille) et de l’autre les immeubles ultra-modernes, sans oublier la tour de la cloche et la tour du tambour. Enfin, la pagode de l’oie sauvage est posée au sud d’une place assez énorme. il y fait bon flâner.

L’armée de terre cuite en elle-même nous a au final assez déçu. Le site est constitué de quatres gros bâtiments à l’architecture minimaliste. Il y a peu d’explications. Il n’y a pas de parc ou se balader. On n’apprend rien de plus que dans les reportages géo. On a juste la satisfaction de se dire: je suis venu et j’ai vu.

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Chengdu

mercredi 4 juin 2008

Pour essayer d’oublier un peu la panique ambiante, il a bien fallu s’occuper à Chengdu. De la ville même, on n’aura guère vu que le quartier tibétain dans lequel nous résidions, Chengdu étant au pied du Tibet, à peine à une centaine de kilomètres du Gongga Shan, un sommet de plus de 7000 mètres, mais que la brume qui règne en permanence dans le Sichuan nous aura empêché de voir. Il y a donc des lamas qui font l’aumône (et on en déduit qu’il s’agit de moines, pas de caprins), et des restaurants où l’on peut manger de la viande de yak séchée, ou du riz aux dromas. On n’a pas réussi à savoir si les dromas en question, c’étaient des haricots ou des asticots. On préfère ne pas savoir.

Mais nous serons allés à une soirée à l’opéra sichuanais, où il y avait de l’opéra chinois à proprement parler, mais aussi des spectacles de transformisme avec des masques à couper le souffle, des ombres chinoises merveilleuses et bien d’autres choses étonnantes.

Et puis le Sichuan, c’est le pays des pandas, et on est donc allés voir un des centres de recherche. Les pandas sont un peu décevants au début : on aperçoit quelques adultes qui ne font que manger des bambous ou qui somnolent, bon, c’est bien. Et puis on va voir des jeunes, qui mangent des bambous et qui somnolent (mais eux ils sont déjà plus mignons). Jusqu’à ce qu’ils soient portés hors de leurs maisons, et là ça a été un vrai festival de galipettes, les jeunes pandas étant complètement déjantés. Ils se courent après, ils grimpent partout, ils tombent, font de la balançoire, se coincent la tête dans leurs agrès, recommencent à se poursuivre avec leurs façons de petites boules rigolotes. On peut les observer pendant des heures, c’est vraiment une source de joie inépuisable.

Enfin, parmi nos rares activités nomades, il y a eu la visite du parc de Leshan, où se trouve le plus grand Bouddha du monde (71 mètres). Mais il y a aussi des cavernes emplies de sculpture perdues au milieu d’un parc qui ressemble à une jungle, des temples avec d’autres bouddhas gigantesques, le pont le plus étrange qu’il nous ait sans doute été donné de voir, une pagode oubliée et un village où l’on peut choisir la tortue vivante qu’on va manger.

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7.9

mardi 3 juin 2008

Lundi 12 mai 11heures, aéroport de Chengdu. 12h installation à l’hôtel. 12h30 petit restaurant tibétain. Puis nous voilà en route vers le temple taoïste de la ville. 14h25 tiens, regarde un héron blanc sur la rivière…14h28 c’est moi ou la terre tremble ? 14h29 les immeubles font des va et vient, les vitres claquent, la rivière fait des vagues, les grosses pierres tremblent, les taxis klaxonnent. 14H29, 30 secondes, mon dieu, quand est-ce que cela s’arrête ? C’est effroyablement long. Les immeubles tiennent encore ? 14h30 panique, les gens sortent de partout et viennent se réfugier près de la rivière… puis tout se calme. C’est fini ? Encore quelques secousses. Ok. Rien de grave pour nous. Tout est encore debout. Le réseau téléphonique est saturé.

On vient d’être témoins du plus gros séisme qu’ait vécu la Chine depuis 30 ans. Au début on ne se rend pas bien compte de l’intensité de la secousse. On va quand même voir le temple. Le jardin est ouvert mais tous les bâtiments sont fermés. On a l’impression que la terre sous nos pieds n’est pas tout à fait stable mais on ne sais plus si c’est une illusion ou la vérité… On décide de rentrer vers l’hôtel, on aura plus d’infos là bas. Impossible de trouver un taxi, tout le monde rentre chez soi. Premier retentissement des sirènes de pompier. Sur le chemin du retour, tout le monde attend dehors en prévision de nouvelles répliques, les malades sont sur les berges, sur des brancards de fortune, les infirmières désemparées. Les hauts immeubles sont fermés; mais pas notre hôtel qui ne compte que deux étages. D’après le personnel, le gouvernement a dit aux gens de rester dehors par peur des répliques. Les gens investissent les jardins. L’orage menace. Bilan provisoire 4 morts par l’effondrement d’une école. De nouvelles grosses répliques (au alentour de 5 sur l’échelle de Richter) nous font sortir en vitesse des bâtiments. L’après midi passe. On mange et on va se coucher. Bilan 200 morts. On (enfin surtout Christelle) ne trouve pas vraiment le sommeil. Encore des répliques au milieu de la nuit.

Mardi matin, il pleut à verse, on reste à l’hôtel. Le bilan humain ne cesse de s’alourdir. 4000 morts mardi matin. Le télévision passe en boucle les avancements des secouristes. Toujours des répliques petites et grosses. Bilan en fin de journée 10000 morts. La pression monte à chaque nouvelle réplique. Visages tendus, des ambulances passent dans la rue. Bon on part demain, tout va bien. On est un peu égoïste dans ces moments-là.

Mercredi, le matin on va voir les pandas. L’après midi se passe en lecture. On fait nos bagages et en route pour la gare. On prend de l’avance et on part à 17 heures pour un train à 21heures. A la gare, c’est un peu flippant. Elle est fermée par un cordon de sécurité. 10000 personnes attendent sur la grande place pour prendre leur train mais personne ne rentre. On ne comprend pas trop ce qui se passe. On voit juste des panneaux installés dehors avec des numéros de train et des gens autour. Vers 18h30 la police débarque et crée un grand couloir au milieu de la foule. Puis on comprend. Les trains sont appelés au fur et à mesure et les gens munis de billets rentrent. On attend l’appel de notre train. On respire mieux sur la grande place qui s’est un peu vidée. Les gens autour de nous nous sourient et on trouve un policier sympa parlant un peu anglais qui nous dit « restez ici je vous appelle quand c’est votre train ». Des étudiants parlant anglais nous demandent d’où nous venons (nous disons de la Suisse parce que être Français en Chine c’est pas le top en ce moment, en plus la Suisse ils ne connaissent pas) et nous avons quelques bribes de conversation. Alex fait des grimaces avec une petite fille qui trouve ça bien rigolo et qui nous dit « welcome in China ». 22 heures passent puis 23 heures. Enfin on nous annonce que notre train a été annulé. Et merde. Une chinoise au prénom de « Jenny » nous voie un peu errants et perdus autour de la gare. « May I help you? » Yes yes yes. Elle nous compose le numéro de l’hôtel et nous aide à trouver un taxi. Merci Jenny. Retour case départ. On se couche bien fatigués.

Jeudi : on vérifie de suite les avions, nous ne pouvons partir que dimanche prochain. Ok. on prend notre mal en patience. D’autres Européens on aussi fait les allers et retours entre la gare ou l’aéroport et l’hôtel. On apprend à jouer au échecs chinois. On va aussi faire le tour du quartier histoire de prendre l’air. Les magasins « outdoor » vendant sacs de couchage et tentes sont littéralement dévalisés.

Vendredi on se change les idées et on va visiter Leshan.

Samedi, dernier jour d’angoisse. Alors que vendredi était calme, il y a encore eu une grosse réplique cette nuit. Le bilan est de 60000 morts, 20000 disparus. Des villes entières se sont effondrées à 100 km de Chengdu.

Dimanche, 1 heure du matin encore une grosse réplique. On se lève à 5h30 pour partir à l’aéroport le plus vite possible. Au passage on s’aperçoit que la sécurité c’est quand même pas le top: notre hôtel est fermé à double tours par un gros cadenas, en gros on aurait pas pu sortir au milieu de la nuit au cas où… Encore quelques petites secousses pendant que nous attendons notre avion. On embarque. On attend. Notre avion ne bouge pas. Des avions cargos apportant aide et matériel atterrissent encore. Bon. On est dans l’avion non? Ils ne peuvent plus nous dire de débarquer… Enfin on roule et on décolle vers Xi’an. C’est quand même le soulagement.

Voici dans les grandes lignes notre vécu du tremblement de terre. Au final on s’aperçoit qu’on a été témoin de quelque chose de traumatisant pour toute une nation. Mais nous, nous n’avons rien perdu dans l’affaire. Nous sommes quittes pour une très grosse frayeur et nous sommes bien chanceux. Le pire c’est pour ceux qui restent. Au dernières nouvelles Chengdu s’est vidée de 1/3 de ses habitants.

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Guilin

mardi 3 juin 2008

Après être passé trois fois devant l’auberge sans la voir, nous la trouvons enfin et on s’installe, juste pour une nuit. A la réception les gens parlent à peine anglais mais notre chambre est agréable et comfortable. On réserve de suite notre taxi pour nous emmener à l’aéroport le lendemain. Enfin, on va profiter des dernières heures de soleil pour se balader le long de la rivière Li. On passe devant le parc ou deux jolies pagodes, une en or, une en argent se reflètent dans la rivière. Bon. Sinon, on est fatigué et un peu mou alors on fait juste quelques emplettes et on va se coucher.   

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LongJi

mardi 3 juin 2008

Au début, c’était un caprice. « Je veux voir des rizières en terrasse ! Je veux ! » répétait Alex. Et il a bien fallu céder parce que sinon c’était la crise de nerfs. Nous sommes donc partis à 4 de Yangshuo à 6 heures du matin pour faire 4 heures de route vers le nord du Guangxi.

On quitte les pics de karst et on fait route à travers des forêts de bambous avant d’arriver aux terrasses de l’épine dorsale du dragon, à LongJi où il nous faut un peu crapahuter pour dépasser un petit village et prendre de la hauteur pour voir un paysage à couper le souffle, les fameuses rizières en terrasse qui escaladent le flanc des collines environnantes. Il y a d’une part « les 9 dragons et les 5 tigres » (9 collines d’un côté, 5 de l’autres) et d’autre part « les 7 étoiles et la lune » (7 et 1). Et puis les femmes de l’ethnie Yao qui proposent avec insistance de prendre des photos avec leurs longs cheveux déroulés (moyennant finance) ou des tissus faits maison (mouais…).

Quoiqu’il en soit, le spectacle de ces collines façonnées à la main valait bien les 7 heures de voyage au total. En partant, on se sépare à l’aéroport de Guilin de Bilou et Joice qui nous auront bien aidé jusque là et on part vivre notre vie tous seuls.