Archive for septembre 2007

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Les experts : Meersburg

mercredi 26 septembre 2007

Abreuvés de séries télévisées, certains pensent que le traitement d’images, c’est une féerie. Démystifions un peu ces croyances.

L’évidence qui s’impose d’elle-même :
[la fiction]
– Je t’ai envoyé une photo pour ton texture mapping
– Prise avec quel appareil?
– Je sais plus… Attends on va regarder la photo. Tu vois il y a un léger décalage dans le jaune, et une distorsion en barillets. L’autofocus a été fait sur 7 points en quinconces. Vu que le format est en 3/2, apparemment ça doit être…
– Un boîtier bidule avec un objectif machin 50-80mm f/2.8.
– Un capteur 23,7 * 15,8 mm CMOS je dirais…
– Evidemment.
– Attends encore un peu et je te trouve le type de batterie et la couleur du boîtier rien qu’en regardant l’image.

[la réalité]
– Je t’ai envoyé une photo pour ton texture mapping
– Prise avec quel appareil?
– Je sais plus… Ca doit être marqué dans le fichier.
– Ah ouais un boîtier bidule. Mais il me faudrait la taille du capteur.
– Alors là tu te démerdes.

Le programme qui marche trop bien du premier coup :
[la fiction]
– Tiens voilà un objet 3D et une image pour faire du texture mapping.
– Ah on va pouvoir tester le programme que j’ai écrit ce matin. Voilà si on rentre les données, on obtient…
– Ouaouh c’est trop beau!

[la réalité 1]
– Tiens voilà un objet 3D et une image pour faire du texture mapping.
– Et?
– Ben on le teste?
– Ouais ben mon programme j’ai commencé à l’écrire avant-hier, il est pas prêt. Je suis pas Flash Gordon.

[la réalité 2]
– Tiens voilà un objet 3D et une image pour faire du texture mapping.
– Attends je compile.

[la réalité 3]
– Tiens voilà un objet 3D et une image pour faire du texture mapping.
– Ouais on va regarder ça.
– Ah ben ça marche pas trop on dirait…

[la réalité 4]
– Tiens voilà un objet 3D et une image pour faire du texture mapping.
– C’est parti… Ouaouh! Un nouveau message d’erreur! Eh mais c’est du coréen, non?
– Fais un screenshot!

L’interface graphique parfaite :
[la fiction]
– Alors comment ça marche ce texture mapping?
– Je clique là et une interface dessinée par Kandinsky apparaît. Après, le programme va chercher tout seul ce qu’il faut et je pourrais même aller prendre un café. Mais en fait j’ai pas le temps, ça va trop vite.

[la réalité]
– Alors comment ça marche ce texture mapping?
– Bon je clique là pour faire venir l’interface
– Baaahh elle est pas belle…
– Ouais fallait dire au chef de payer plus cher pour avoir une belle bibliothèque, hein. Moi je fais avec ce qu’on me donne. Bon ensuite, je clique là, je tape ça au clavier, je clique ici, là et là. Ah oui, il faut faire gaffe au format des noms de fichier, ça marche pas s’il y a des espaces. Et puis les photos doivent être rectifiées, sinon ça marche pas non plus. L’objet 3D supporte pas divers formats. Ensuite je clique là. Et là. Je fais CTRL+clic ici, ici et ici. Je lance l’algo en cliquant là. Et puis après, je peux aller prendre un café, vu le temps que ça prend…

L’augmentation de résolution :
[la fiction]
– T’as fait le texture mapping avec la photo que je t’ai envoyée?
– Ah oui c’était de la basse résolution, mais j’ai utilisé un filtre de bidule pour créer de l’information.
– Super, on peut compter les fibres du textile maintenant.

[la réalité]
– T’as fait le texture mapping avec la photo que je t’ai envoyée?
– Voilà.
– Ah ben c’est moche, dis donc. Y a des gros carrés gris.
– T’as vu la résolution minable que t’as utilisée? Je crée pas les pixels, moi.

Les conditions de travail :
[la fiction]
– Bon on va tester ce texture mapping en temps réel.
– Alors je place un objet n’importe comment dans une buanderie avec des néons qui clignotent, la clim à fond et des marteaux-piqueurs au travail.
– Oh zut, j’ai mis un coup de pied sur le trépied du scanner. C’est pas grave!
– Le résultat est parfait.

[la réalité]
– Bon on va tester ce texture mapping en temps réel.
– Ok le labo est à 24°C. Baisse les stores, éteins les lumières, mets l’objet sur la table anti-vibrations. Evite de respirer trop fort s’il te plaît.
– Oh zut, j’ai mis un coup de pied sur le trépied du scanner.
– Rhaaah j’en ai pour 3 heures à tout recalibrer!

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L’Oktoberfest-am-Bodensee

mercredi 19 septembre 2007

Il y a l’Oktoberfest de Munich, la grosse, la vraie. Une dizaine de tentes contenant des milliers de personnes, des millions de litres de bière engloutis, des kilomètres de saucisse blanche avalés, des gens qui braillent des chansons allemandes.
Mais il y a aussi l’Oktoberfest am Bodensee, qui nous ramène à des dimensions plus humaines : une tente de 2500 places, 43 bières bues entre 14h et 18h le samedi, un marchand de pralines.
Il est temps de faire le point sur les relations qui existent entre les Bavarois et le reste de l’Allemagne, et en particulier le Bade-Württemberg. Ici, on aime pas trop les Bavarois qui parlent fort et mangent de la saucisse blanche. On tolère ceux qui vivent en bordure du lac, mais les autres, hein… D’ailleurs on se méfie des gens de Ulm, on sait jamais de quel côté du Danube ils viennent (à Ulm, sur la rive droite, on est en Bavière, sur la rive gauche, dans le B-W).
Les Constançois ont donc fait leur propre Oktoberfest pour avoir la paix. Pour notre culture, nous avons décidé de nous rendre sur place et de nous faire notre idée. Voici minute par minute le compte-rendu de cette journée folle dans l’univers de la bière :
08:30 Lever, séance d’abdominaux, une centaine de pompes et deux heures de jogging
12:10 On décide de remplacer la séance hebdomadaire de Biergarten par un repas sur les lieux de l’Oktoberfest, on aura plus de bière
12:25 On arrive sur place, il y a environ 6 personnes dans la tente

Folle ambiance dans la tente

12:27 On nous informe que le service commence à 14h. On reviendra plus tard.
12:35 On est assis au Biergarten habituel et on mange une saucisse-frites avec un Radler

Le réconfort passe par la frite

12:45 Nous sommes excédés par un groupe de gens, parlant fort avec un accent bavarois marqué, et mangeant de la saucisse blanche
13:30 Nous rentrons à la maison vaquer à nos occupations (rédaction de nos mémoires, une autre centaine de pompes, résolution de la crise diplomatique au Nicaragua, imaginez ce que vous voulez)
16:45 Nous retournons à l’Oktoberfest. 8 personnes sous la tente, une trentaine sur la terrasse. On reviendra plus tard.
16:50 De dépit, on achète un sachet de pralines.
17:05 Nous vaquons à nos occupations (peinture, sculpture, coups de téléphone à diverses ambassades)
20:50 On est reparti essayer de profiter de la fête. En arrivant, on se rend compte qu’il faut payer l’entrée à partir de 18h. Scandale. Pleurs. Colère. On s’en va.

Le soir venu

21:05 On se retrouve au Rosgartenmuseum, musée historique qui participe à la Kunstnacht, un genre de nuit des musées, à part qu’il n’y a personne, vu que c’est un secret bien gardé. On se cultive.

Le Rosgartenmuseum

23:00 On se couche épuisés par ces excès.

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Chez les têtes plates

lundi 3 septembre 2007

Quand on est petit et que c’est dimanche, on va se promener avec les parents. Ben quand on est grand, c’est pareil, sauf qu’on a le droit de prendre une bière au café à la place du diabolo grenadine. Pour ne pas surseoir à cette tradition, nous sommes allés visiter le château de Puivert dans l’Aude. Le château, il est tout cassé. C’est un château cathare qui n’a pas fait grand chose dans sa vie. Il a servi de lieu de tournage à ce sympathique navet qu’était la Neuvième Porte. Sinon il a été vaguement assiégé lors des croisades albigeoises, mais on voit bien que le coeur n’y était pas.

dsc_3594.jpgOn est super inspiré

En revenant, nous sommes passés par l’Ariège. Les Ariégeois sont surnommés par les Toulousains « les Belges qui n’ont pas trouvé l’Espagne ». Mais pour faire bonne mesure les Ariégeois appellent les Toulousains des doryphores, comme tous les habitants des grandes villes par leurs régionaux. Ou alors des nordistes, mais là ça devient insultant.

Dans l’Ariège, il y a Mirepoix. Une mirepoix est un mélange de jambon, de carottes et d’oignons revenus dans du beurre avec des herbes. Oui, mais pas seulement. Mirepoix est aussi une très jolie petite ville avec une cathédrale pleine de gargouilles et une place avec des maisons à colombages et des couverts. Pas pour faire la cuisine. Des couverts comme dans « marché couvert ».

dsc_3620.jpgLes couvertsdsc_3636.jpgdsc_3661.jpg

Une carte pour les pointus, boudu!