Pays mystère #2

Mais où donc a été prise cette photo ?

The revenge of the Habsburgs

Mes recherches récentes m’ont permis de mettre à jour un fait intéressant chez les Habsbourg. On pensait jusqu’alors que leurs caractéristiques anatomiques étaient le fait d’une lente dégénérescence due à une importante consanguinité. En réalité, ce qui est vu par la plupart comme une tare relevait en réalité de la mutation génétique leur conférant des super-pouvoirs.

Au menton proéminent, à la langue hypertrophiée empêchant certains de parler et les faisant baver, à leur nez musqué, leur lèvre supérieure marquée, leur débilité, il faut ajouter d’autres traits qui ont souvent été passés sous silence, comme une force exceptionelle (Cymburgis de Masovie, 1394-1429, ancêtre commune des Habsbourg, pouvait planter des clous à mains nues), mais également des pouvoirs moins banals. Philippe II pouvait projeter des rayons d’énergie pure par ses yeux, et son fils Don Carlos émettait des ondes électro-magnétiques intenses. Leur adversité, quelque peu romancée dans des oeuvres main stream de Verdi et de Schiller, conduisit à une confrontation qui provoqua la destruction de l’humanité en 1567 (d’après mes sources).

Carlos II d’Espagne, considéré comme l’exemple type de la « fin de race », était quant à lui capable de faire léviter des objets.

Pfff… cette étude familiale commence à me faire mal à la tête.

Âmes sensibles s’abstenir

Marre de voir des étudiants qui portent des cheichs et des t-shirts barbapapa, je suis parti à l’aventure ce week-end. Et croyez-moi c’était pas de la rigolade. Levé sur le coup de 8 heures du matin (pour ne pas rater le petit déjeuner de l’hôtel et son fameux fromage aromatisé au salami). 9h20, direction la gare sous la neige, mais je m’en fiche, je suis déguisé en Allemand (et puis je prends le métro). 9h40, l’automate qui vend les billets n’accepte pas les billets de 20 €. Heureusement j’en ai un de 10 €. 9h51 le train part, m’emportant à son bord avec mes rêves et mes espérances pour une destination mystérieuse et plus ou moins lointaine. Que me réserve ce voyage aux allures de folie ?

Hum. Je me suis un peu laissé emporter par mon imagination. Je suis juste allé à Krems (où il neige et il vente) et à St. Pölten (où il neige et il vente et il pleut). À Krems il y a des petits passages partout dans la ville, et on peut s’y promener longuement et s’y perdre avec plaisir. À St. Pölten, il y a des jolies maisons pastel et un distributeur de frites. Ca méritait d’être signalé, et de toute façon, je suis en panne d’anecdote historique.

Une petite carte.

Et puis des photos ici et là.

Vienne : l’éternel retour

La sélection de publications que j’ai eu l’occasion de voir cette semaine :

Ovulatory cycle effects on tip earnings by lap dancers: economic evidence for human estrus?

Men’s voices as dominance signals: vocal fundamental and formant frequencies influence dominance attributions among men

Sex Differences in Performance with the Hand and Arm in Near and Far pace: A Possible Effect of Tool Use

Neither Daredevils nor Wimps: Attitudes toward Physical Risk Takers as Mates

Parental Investment and Resemblance: Replications, Refinements, and Revisions

Yawning as a Brain Cooling Mechanism: Nasal Breathing and Forehead Cooling Diminish the Incidence of Contagious Yawning

Facial resemblance exaggerates sex-specific jealousy-based decisions

Sex Differences in Romantic Kissing Among College Students: An Evolutionary Perspective

Et puis voilà mon environnement de travail :

Un monde à part…

Voyage au pays des riches

Des grosses voitures, des magasins de luxe, des gens qui sont beaux et des enfants habillés en millionnaires, nous avons fait connaissance avec la Suisse comme on en rêve. C’est plein de fric, c’est Zurich. Petite note à l’égard de la police locale, il y a quand même quelques punks et des artistes de rue sans le sou. Il serait bon de mettre un terme à ces horreurs qui glacent le sang. Mention spéciale à un artiste au bord de l’eau, avec des sculptures en cailloux et de la musique « du monde », parlant avec fièvre de ses réalisations. Enfin, un jeune fainéant.

Du point de vue patrimonial, eh ben, c’est toujours la Suisse, donc lac et montagnes, avec de jolies petites maisons, quelques églises aux jolis vitraux (dont certains de Chagall et de Giacometti), et puis un joli jardin chinois, mais les Suisses sont aussi des fainéants alors il était fermé.

On pourrait en parler des heures, mais comme on a passé la majeure partie de notre temps à manger, on vous conseille plutôt la très bonne brasserie en centre ville qui fait des bons röstis.

Relativement tout plein de photos à cet endroit.

Le problème avec les Américains

En lisant une publication récemment j’ai été étonné par un bout de phrase du genre « …cette étude, réalisée par l’Institut Australien de Statistiques sur les Kangourous, à Sydney, Australie… ». Sydney, Australie ? Evidemment que c’est en Australie. Bon j’imagine qu’il y a peut-être d’autres Sydney dans le monde, mais ça paraît assez évident que dans le doute, c’est de la ville la plus connue dont il s’agit. Et puis le contexte, quand même…

En fait, ce n’est pas inutile. Je m’en suis rendu compte en ayant une conversation avec une Américaine qui travaille dans le projet.
– blabla … il revient de quelque part sur le Rhin, Mayence, je crois…
– Mayence, Pennsylvanie ?
– Ben non… Mayence sur le Rhin en Allemagne… Enfin de toute façon, maintenant qu’il est à Innsbruck…
– Innsbruck dans le Montana ?
– Qu’est-ce qu’il irait foutre dans le Montana ? En Autriche ! Qu’est-ce que je disais… Bref, ce sera plus compliqué pour aller à Londres…
– Londres dans le Massachussetts ?
– Looonnndres ! LOOOOOONNNNDRES !

Je comprends pas ce réflexe. C’est pas qu’elle est inculte, c’est un phénomène inconscient inexplicable qui la pousse à associer des noms de ville à des états américains. Je pense qu’en plus elle le fait au hasard, selon une méthode acquise après de longues années d’entraînement. Un nom allemand -> au Dakota ou en Pennsylvanie. Une ville anglaise -> au Massachussetts. Un nom français -> en Louisiane. Un nom espagnol -> en Californie ou au Texas. Même en donnant un contexte univoque, impossible d’y échapper.

Et tous les Américains que je croise font la même chose. Peut-être que c’est juste pour rabaisser les européens, dire que Madrid avec 3 millions d’habitants, ça a moins de valeur pour eux que Madrid, Iowa avec 2000. Je vais faire pareil, tiens, on verra si ça leur fait plaisir.
– Quand j’étais à New York…
– Nouillorque, Lot-et-Garonne ?

Au moins notre Italien du projet, il a des réflexes compréhensibles :
– Alors je crois que c’est Machiavel qui disait…
– Il joue à la Roma, maintenant, non ?