Posts Tagged ‘voyage’

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Contre-expertise

jeudi 10 janvier 2008

Ma collaboratrice a effectué une critique acerbe d’Amsterdam, et je suis allé voir de mes yeux ce qu’il en était. Peut-être qu’égarée par le manque de röstis a-t-elle exacerbé son ressentiment (peut-être).
Première remarque : quand on prend l’avion pour Amsterdam, il y a un nombre anormalement élevé de bonnets péruviens dans l’avion. Tirez-en vous même les conclusions que vous voudrez, quant à moi je me disais qu’Amsterdam devait avoir la réputation d’une ville où il fait froid aux oreilles.
À part ça, je ne me suis apparemment pas promené dans les mêmes endroits, et j’ai évité les hordes de gens bizarres. Peut-être qu’ils ont trouvé un travail depuis. J’ai pu voir des jolies maisons peintes avec de gros volets le long des canaux. Tiens, une maison noire. Tiens, une maison rouge. Tiens, encore une maison noire. Oh, une maison rouge et noire. Bon au bout de trois heures, l’enthousiasme s’atténue.

Ca alors ! Deux maisons noires !Un magasin de pipes pas pour le tabacUne maison noire ! Ah, non.
Quant aux vélos, le monde entier s’accorde à dire qu’il y en a tout plein. Et le parking à vélo n’est pas une légende. Oui, tremblez, car si les Amstellodamois enfourchaient tous les vélos du parking et se mettaient à pédaler en même temps, le sens de rotation de la terre pourrait s’inverser et on remonterait le temps, comme dans Superman.

Tiens, des photos.

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Ah, Venise…

samedi 5 janvier 2008

Le problème avec Venise, c’est que l’on est abreuvés de clichés et qu’on est forcément un peu déçus que la réalité ne soit pas à la hauteur de nos attentes.
Premier cliché : il n’y a pas la moindre vieillarde en haillons qui nous a apostrophé en transe en hurlant « Ah! ah! Le fontego! Défiez-vous du fontego des Allemands! ». C’est très dommage. De toute façon, le fontego des Allemands ne fait pas peur du tout, on y a acheté nos timbres et on n’a pas eu la moindre révélation sur nos origines familiales (1).
Deuxième cliché : en allant se promener du côté de l’arsenal, on ne tombe pas sur des lions couverts d’inscriptions mystérieuses dans un alphabet runique. Et on n’a pas vu la moindre trace d’un abraxas sur les murs dans le ghetto ou les ruelles oubliées par les touristes (2). Mais il y a du linge pendu aux fenêtres. Bel effort mais on n’est pas autant impressionnés.

Saint-Marcdsc_0658.jpg
Troisime cliché : aucun des enfants qu’on a croisés n’est habillé en marin et il n’y a pas de gondolier qui nous a assuré de pouvoir nous conduire au Lido par temps de tempête. Bon enfin, on va pas se plaindre, ça ne crée que des ennuis ce genre de situation (3).
En outre, Casanova est toujours mort. Il y a actuellement très peu de complots qui se trament derrière les bouches à dénonciations du palais des doges (4).

BuranoTorcelloMurano
On était aussi allé boire un chocolat au café Florian en espérant voir Lord Byron (5), mais croyez-le ou non, on n’y voit guère que des touristes de nos jours.
Pas de trace d’un colonel qui meurt en râlant « mon coeur saigne » (6), etc.

dsc_1324.jpgdsc_1521.jpg

On est quand même contents, on aura vu plein de jolies choses. On recomandera en particulier les couleurs de Burano, la cathédrale byzantine de Torcello, les sculptures de verre de Murano, et puis les splendeurs de Saint-Marc et les mystères des dédales de Venise où l’on aura marché des heures avec plaisir dans une atmosphère de nostalgie et de secrets centenaires. Venise reste Venise.

dsc_1528.jpgdsc_1598.jpgLe palais des Doges
1. E.T.A. Hoffmann, Marino Falieri
2. Hugo Pratt, Corto Maltese : Fable de Venise
3. Thomas Mann, la Mort à Venise
4. Casanova, Mémoires
5. Lord Byron, Poésies
6. Ernest Hemingway, Au-delà du fleuve et sous les arbres

Des photos

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Âmes sensibles s’abstenir

lundi 12 novembre 2007

Marre de voir des étudiants qui portent des cheichs et des t-shirts barbapapa, je suis parti à l’aventure ce week-end. Et croyez-moi c’était pas de la rigolade. Levé sur le coup de 8 heures du matin (pour ne pas rater le petit déjeuner de l’hôtel et son fameux fromage aromatisé au salami). 9h20, direction la gare sous la neige, mais je m’en fiche, je suis déguisé en Allemand (et puis je prends le métro). 9h40, l’automate qui vend les billets n’accepte pas les billets de 20 €. Heureusement j’en ai un de 10 €. 9h51 le train part, m’emportant à son bord avec mes rêves et mes espérances pour une destination mystérieuse et plus ou moins lointaine. Que me réserve ce voyage aux allures de folie ?

Hum. Je me suis un peu laissé emporter par mon imagination. Je suis juste allé à Krems (où il neige et il vente) et à St. Pölten (où il neige et il vente et il pleut). À Krems il y a des petits passages partout dans la ville, et on peut s’y promener longuement et s’y perdre avec plaisir. À St. Pölten, il y a des jolies maisons pastel et un distributeur de frites. Ca méritait d’être signalé, et de toute façon, je suis en panne d’anecdote historique.

KremsKrems encorePas Krems. St. Pölten…

Une petite carte.

Et puis des photos ici et .

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Voyage au pays des riches

dimanche 4 novembre 2007

Des grosses voitures, des magasins de luxe, des gens qui sont beaux et des enfants habillés en millionnaires, nous avons fait connaissance avec la Suisse comme on en rêve. C’est plein de fric, c’est Zurich. Petite note à l’égard de la police locale, il y a quand même quelques punks et des artistes de rue sans le sou. Il serait bon de mettre un terme à ces horreurs qui glacent le sang. Mention spéciale à un artiste au bord de l’eau, avec des sculptures en cailloux et de la musique « du monde », parlant avec fièvre de ses réalisations. Enfin, un jeune fainéant.

cailloux
Du point de vue patrimonial, eh ben, c’est toujours la Suisse, donc lac et montagnes, avec de jolies petites maisons, quelques églises aux jolis vitraux (dont certains de Chagall et de Giacometti), et puis un joli jardin chinois, mais les Suisses sont aussi des fainéants alors il était fermé.

Zürichcathédralejardin chinoisgrrr
On pourrait en parler des heures, mais comme on a passé la majeure partie de notre temps à manger, on vous conseille plutôt la très bonne brasserie en centre ville qui fait des bons röstis.

Relativement tout plein de photos à cet endroit.

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Amsterdam, la dépravée

dimanche 21 octobre 2007

Ce qu’il y a de chouette quand on fait une thèse c’est que de temps en temps on a le droit d’aller en conférence à l’étranger pour présenter ses travaux. Et pour attirer le public, les organisateurs choississent la plupart du temps un lieu attractif sinon personne n’irait. Qui aurait envie d’aller à une conférence à Mulhouse par exemple?
Bon bref, donc cette semaine je suis allée à Amsterdam pour trois jours. Eh bien, en fait j’ai pas du tout aimé Amsterdam : c’est trop le bordel (et quand on connaît les villes suisses et Allemandes croyez-moi c’est choquant) : il y a trop de coffeeshop où on ne peut même pas avoir un café et de gens bizarres qui traînent dans les rues et à qui on a envie de dire va te chercher un boulot. Et surtout là-bas, on se fait agresser par les gens à vélo. J’ai jamais vu autant de vélos de ma vie et aussi un parking géant de vélos à coté de la gare. Ajoutez à ça une architecture pas très magnifique. Je dois tout de même reconnaître que le côté canaux est assez sympa. De plus il y a quelques musées qui doivent valoir le coup mais je n’ai pas eu le temps de les visiter. Bon bref, je ne recommenderais pas d’aller à Amsterdam sauf pour y faire la fête. En plus j’avais oublié mon appareil photo, alors pas de photos à moi, que des photos internet.

Amsterdam et ses canaux
(photos de Labé ) Les canaux la nuit

le gros parking à vélo

(photos de DeeEe) Le gros parking à vélo

Addendum : Note à ceux qui prennent ce texte au premier degré et qui laissent des commentaires en nous disant « Pas d’accord, Amsterdam réalise la ligature entre l’humanisme protestant et un esprit moderne résolument tourné vers l’avenir, vous n’avez rien compris, je sais de quoi je parle, ma copine est d’origine à moitié belge » : va te trouver un boulot, espèce de clown dégénéré.

Addendum à l’addendum : La mise en garde ci-dessus est sensée mettre l’accent sur le fait que ce texte adopte un point de vue sciemment outrageant. Merci donc aux commentateurs outrés de se passer les mains au broyeur.

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Bratislava

lundi 8 octobre 2007

Au début, on était parti pour se cultiver, avec deux autres gars de l’EVAN. On s’est dit qu’une capitale d’Europe, ça vaut toujours le coup d’oeil.

Et puis, en recoupant les informations des guides, des autochtones et puis de l’un de nous qui s’est souvenu être déjà venu, on s’est rendu compte qu’en fait on a vite fait le tour de Bratislava. C’est joli, oui, mais le principal intérêt, ce sont les bars sympathiques et pas chers qui sont un peu partout. Et puis la saucisse au paprika est presque donnée. Et puis les chats boivent de la bière.

…Ils sont beaux les gens de l’EVANLe chat slovaqueBon quand même un peu de culture

Pour le côté culturel, on repassera.

D’autres photos ici.

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Wiener Neustadt

jeudi 4 octobre 2007

À Vienne on s’amuse bien, il y a toujours plein de choses à faire. On commence par un brainstorming corsé avec quelques chercheurs fous, dans lequel le thé tient la place des psychotropes ; et puis dans un accès de délire on part avec un autre étudiant (appelons-le Niki, parce que c’est son nom) tester quelques hypothèses bien musclées sur les possibilités de scanner l’intérieur de l’oreille humaine (demandez pas pourquoi, c’est une longue histoire).

Le Niki en question fait une thèse sur les modifications du visage chez les bodybuilders, et il a installé le matériel de scan à Wiener Neustadt, environ 50 km au sud de Vienne. Alors on est parti en moto là-bas faire nos expériences pendant la soirée.

Un super scan de moiPendant un scan

Wiener Neustadt est paraît-il célèbre pour ses 7 merveilles, mais honnêtement quand on voit de quoi il s’agit, on se dit que ces gens-là mériteraient de sortir un peu de chez eux. Enfin bon, tenez-vous bien, voilà les sept merveilles :

  • le sol vacillant : parce qu’elle était construite sur des marécages (on a du mal à y croire, et pourtant c’est vrai)
  • la salade pousse sur les arbres : des troncs ont été utilisés pour stabiliser les marécages, et se retrouvent donc dans le sol
  • la maison sans clou : c’est une maison sans clou
  • la tombe entre ciel et terre : il y a une tombe à l’étage d’une église (voilà qui n’est pas banal)
  • l’église sous laquelle une charrette à foin peut passer (c’est fou)
  • le pont entre les tours de la cathédrale
  • les ruisseaux superposés (un aqueduc qui passe au-dessus d’une rivière, on n’a jamais vu ça).

Plus prosaïquement, Niki me disait que c’était la ville la plus moche d’Autriche.

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Chez les têtes plates

lundi 3 septembre 2007

Quand on est petit et que c’est dimanche, on va se promener avec les parents. Ben quand on est grand, c’est pareil, sauf qu’on a le droit de prendre une bière au café à la place du diabolo grenadine. Pour ne pas surseoir à cette tradition, nous sommes allés visiter le château de Puivert dans l’Aude. Le château, il est tout cassé. C’est un château cathare qui n’a pas fait grand chose dans sa vie. Il a servi de lieu de tournage à ce sympathique navet qu’était la Neuvième Porte. Sinon il a été vaguement assiégé lors des croisades albigeoises, mais on voit bien que le coeur n’y était pas.

dsc_3594.jpgOn est super inspiré

En revenant, nous sommes passés par l’Ariège. Les Ariégeois sont surnommés par les Toulousains « les Belges qui n’ont pas trouvé l’Espagne ». Mais pour faire bonne mesure les Ariégeois appellent les Toulousains des doryphores, comme tous les habitants des grandes villes par leurs régionaux. Ou alors des nordistes, mais là ça devient insultant.

Dans l’Ariège, il y a Mirepoix. Une mirepoix est un mélange de jambon, de carottes et d’oignons revenus dans du beurre avec des herbes. Oui, mais pas seulement. Mirepoix est aussi une très jolie petite ville avec une cathédrale pleine de gargouilles et une place avec des maisons à colombages et des couverts. Pas pour faire la cuisine. Des couverts comme dans « marché couvert ».

dsc_3620.jpgLes couvertsdsc_3636.jpgdsc_3661.jpg

Une carte pour les pointus, boudu!

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Vive le Béarn libre! (3 et fin)

vendredi 31 août 2007

Pour finir notre petit voyage béarnais, nous sommes partis en randonnée une journée aux alentours du cirque de Lescun. Lescun est un petit village perché à 900 mètres, sur un petit plateau verdoyant et entouré par des pics et des aiguilles de plus de 2000 mètres. D’aucuns disent que c’est le plus bel endroit du monde, et même si d’habitude, d’aucuns disent n’importe quoi, sur ce coup-là, d’aucuns pourraient bien avoir raison [d’aucuns, c’est moi].

Partis vers 9h, nous gravissons le Bricoutou, petit sommet qui permet d’avoir une belle vue sur le cirque même. En chemin, nous voyons les bestioles habituelles : un faucon qui fait le vol du saint-esprit, des isards au loin, une marmotte et quelques vautours. Arrivés en haut, on peut jouir de la vue sur le village et les montagnes qui s’entrechoquent autour de lui : les aiguilles d’Ansabère inaccessibles, le Pétragème crochu, le pic des Trois Rois et au loin, le pic d’Anie.

Vers le BricoutouUn isard, mais j’ai triché, c’est une photo de l’an dernierAu sommetCécilia au sommet

En redescendant, nous croisons un berger qui nous raconte ses problèmes de fromage et sa vie avec les brebis, en béarnais. Après la descente, nous sommes allés voir un peu de famille qui réside à Lescun [la soeur de ma grand-mère, sa fille et le mari de sa fille, ancien berger] , et nous en profitons pour manger des merveilles, au sens propre : c’est des gâteaux.

LescunLescunA Lescun

D’autres photos

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Vive le Béarn libre! (2)

jeudi 30 août 2007

Encore une petite page de propagande sur le Béarn.

Après avoir déambulé dans la ville, nous sommes partis vers la montagne, en premier lieu au lac de Bious-Artigues, dans la vallée d’Ossau, au pied du pic du Midi d’Ossau, qui à ce qu’on dit, ressemble à une dent cassée (et c’est pas pour paraître intéressant, lui). Là-bas, on a vu plein de bestioles qui ont l’air sympathiques. Ben c’est normal, elles sont béarnaises, eh!

On a vu une marmotte, des tas de vautours, et puis des vaches, des moutons et des brebis (bon c’est pas très excitant les vaches, mais celles-là, elles sont mieux).

Le pic du Midi d’Ossau, 2885 mLe vautour qui fait peurLa marmotte qui fait pas peur

Le lendemain, on est repartis, dans la vallée d’Aspe, cette-fois, visiter le village perché d’Aydius et le village de plaine de Sarrance. A Sarrance, quelque chose de pas banal est arrivé dans le temps. Il y avait un bouvier qui voyait qu’un de ses taureaux disparaissait régulièrement. Notre ami bouvier (on dit « notre » comme ça, il est pas plus à vous qu’à nous) étonné, le suivit une fois et vit qu’il allait faire des génuflexions devant une statue de la Vierge. La ville devint, devant cette aventure peu banale (qu’est-ce qu’on avait dit?), un lieu de pèlerinage prisé dans la région. Maintenant il y a un joli cloître et une jolie église.

Aydius et ses toits en ardoiseTantine, Tonton, soeurette et KikaLe cloître de Sarrance

Une carte là