Archive for juillet 2011

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Les gens de Blublublin

samedi 16 juillet 2011

La verte Irlande, la verte Irlande, tu parles. Pas sûr que les Irlandais profitent vraiment de l’air pur de la campagne. Vu qu’à Dublin, il y a un pub qui alterne avec une boîte de nuit le long de chaque grande rue. Et ceux qui en sortent n’ont pas l’air d’y boire que de l’eau claire, hein. Si vous voyez.

Mais bon, trêve de clichés. Parlons plutôt de notre bon ami Joe, Dublinois du cru que nous avons rencontré au Brazen Head en écoutant des chants irlandais par un groupe de vieux musiciens bourrus mais excellents. Joe se présente à nous alors que nous nous asseyons au bar à côté de lui pour commander nos petites pintes. Joe a une cinquantaine d’années, l’air jovial et commande des pintes pour lui et ses amis.

Ahah, je m’appelle Joe, bienvenue en Irlande, ahahah. Mon neveu est né la semaine dernière. Alors je viens fêter ça avec ma soeur et ma mère. La voilà ma mère. Elle a 73 ans ! Ahah on fête ça depuis une semaine ! Voici ma mère. Ahah, voici ma mère.

Et de commander des pintes pour lui et ses amis.

D’où vous venez ? Ahah, j’ai un neveu, et voici ma mère. Vous aimez la musique ? Eh oui, ils chantent, hein. Ahah.

Une tournée de pintes pour lui et ses amis.

Voici ma mère. Et… euh voici ma soeur.

Bonjour, bienvenue en Irlande, ahah, Joe, arrête donc, animal. Ahah regardez c’est notre mère, elle a 73 ans. Et oui. Joe commande donc des pintes. Bordel.

Et donc des pintes pour la compagnie.

Alors je euh, je. Parce que hein. Héhé.

Voilà en substance le discours que nous a tenus Joe en ce bel après-midi. De cela on retiendra la belle atmosphère qui règne dans les pubs dublinois où toutes les générations se retrouvent pour chanter autour d’une Guinness, et aussi le fait que les Irlandais connaissent peut-être la récession, mais au moins ont l’alcool joyeux. Sauf quand les musiciens chantent des chansons tristes, tout le monde pleure, beuheuh. Mais quand c’est Whiskey in the jar, on rit et on tape des mains !

Voilà surtout ce qu’on aura retenu de la ville. Ville sinon sympathique mais pas exceptionnelle par son apparence, quoique le fort ancien Book of Kells exposé au Trinity College vaille franchement le détour, c’est surtout l’ambiance qui nous aura marqués, avec des bars musicaux et de bons musiciens à chaque coin de rue.

Ah et puis on en aura aussi profité pour faire un petit tour par la presqu’île de Howth, histoire de prendre l’air, parce qu’on est pas des poivrots non plus, et en plus il y a des phoques qui cuvent là-bas.

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Oxegen, la fête des bottes

mardi 12 juillet 2011

De notre passage au festival Oxegen, où tout le monde porte des bottes, et les filles ont des couronnes de fleurs.

Cashier n°9, du rock gentil et sympa :

Two Door Cinema Club, le groupe de pop irlandais qui monte :

Kitty, Daisy and Lewis, excellente découverte live :

Imelda May, très bonne trouvaille également (chanteuse rockabilly)

The Vaccines, du bon indie rock (mais des guignols en concert) :

Arctic Monkeys, qu’on ne présente plus :

Et Eels, qui font toujours de l’excellente musique et qui tabassent en concert :

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Brise marine

dimanche 3 juillet 2011

Finalement l’été est arrivé au nord de l’Angleterre, et avec lui l’appel de la mer s’est fait ressentir. « Viens manger des glaces en écoutant les mouettes » nous dit la mer. C’est une proposition qui nous a l’air honnête. En plus on a lu tous les livres et les oiseaux sont ivres d’être parmi l’écume. Raison de plus.

À 30 minutes de la chtonienne Manchester, Liverpool a des yeux bleu gris rivés sur l’océan. Port historique de l’Angleterre, elle a fait fortune avec le commerce triangulaire avant de reconvertir sa marine dans le transport d’autres passagers vers l’Amérique. Le Lusitania et le Titanic sont partis de là avant de sombrer misérablement par la faute des pernicieux allemands et des icebergs, respectivement. Mais ce n’est qu’une goutte dans l’innombrable quantité de transatlantiques affrétés par les grandes compagnies comme la Cunard et la White Star Line. Ville toute entière tournée vers la mer, il n’est pas étonnant que la plupart de ses bâtiments importants se trouvent sur les quais, notamment les trois énormes immeubles de la Cunard, des assurances Royal Liver pour les travailleurs du port, et la capitainerie qui se dressent ensemble sur le Pier Head.

Un peu plus loin, l’Albert Dock, formé d’anciens entrepôts réhabilités compte quelques musées, dont la Tate Gallery de Liverpool (celle de Londres se situant quant à elle à Londres, au contraire de celle de St Ives qui est à St Ives) et plusieurs restaurants bien alléchants. On est à la mer, alors ce sera un fish & chips pour nous. Un bien classieux.

À partir de là, on peut retourner dans les terres, pour voir la gigantesque cathédrale anglicane et néogothique de Liverpool. On peut grimper au sommet de l’énorme clocher pour avoir une belle vue sur le port. Elle fait face à la cathédrale catholique, qui a un style assez difficile à décrire. D’aucuns disent « moche ». Mais l’intérieur est plus avenant.

Dans ces environs, encore une multitude de petits restaurants qui nous font penser que Liverpool est une cité bien agréable, et l’atmosphère de la ville est vraiment cordiale.

On a soigneusement évité tous les mémoriaux aux Beatles, mais il est quand même difficile d’éviter de les évoquer. Si on veut faire un pèlerinage en hommage au groupe, il y a de quoi faire. On peut même acheter des t-shirts des Beatles dans la cathédrale.

N’est-ce pas bon ? Bois norvégien.