C’est un petit peu à reculons que nous sommes arrivés d’abord à Tokyo, en ayant peur d’être écrasés dans le métro par des hordes de travailleurs hagards, en craignant de recevoir sur l’occiput un salaryman défenestré ou en appréhendant de perdre notre belle acuité auditive dans les foules grouillantes d’adolescents hurlants déguisés en pikachus et en cosmocats. Nous sommes donc arrivés, avons juste eu le temps de faire une petite promenade nocturne et de partir pour nos pérégrinations mentionnées dans les articles précédents de ce blog. Mais on est resté heureusement juste assez longtemps pour nous rendre compte qu’on faisait complètement fausse route encore une fois et que Tokyo semblait être sinon le contraire de nos clichés, au moins largement plus. On a donc décidé de repasser quelques jours à la fin de notre séjour pour profiter de la ville.
Notre première erreur était bien sûr de voir la ville comme une fourmillière de gens tout fous : dans l’ensemble la ville est vraiment calme, ce qui pour une agglomération de 35 millions de personnes laisse songeur. Mais il y a quelques îlots de dinguerie qui sont les bienvenus dans ce calme, du quartier d’Akihabara et ses serveuses habillées en soubrettes au carrefour bondé de Shibuya, en passant par quelques marchés agités, on peut toujours trouver de quoi s’occuper de mille façons autrement qu’en visitant des temples ou en montant dans des gratte-ciel.
Enfin, comme toujours, une mention spéciale à cette fête éternelle que sont les repas au Japon, où chaque sortie au restaurant est l’occasion non seulement de goûter à des espèces en voie de disparition mais aussi de pleurer de bonheur.