Posts Tagged ‘allemagne’

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Balade en forêt noire

mercredi 27 août 2008

La forêt noire, sombre, mystérieuse, enchanteresse…et c’est en Allemagne pas très loin de Constance, alors on en profite et on saute dans un train pour voir si les loups s’y cachent encore…Pleins de motivation, nous suivons les suggestions de randos de la Deutsche Bahn (DB)

On commence notre balade à Triberg où il y a les plus hautes cascades d’Allemagne. C’est joli mais on n’est pas tellement impressionnés. En Suisse, les chutes d’eau sont bien plus belles, bien plus hautes, et en plus le spectacle est gratuit.

Après une bonne grimpette, nous déambulons au travers des bois, ou le soleil joue à cache cache derrière les troncs des sapins,  nous inspectons les bas-cotés à la recherche de chanterelles et trouvons quelques myrtilles. Bien. On en cueillera plus tard suivant le temps qui nous reste avant de prendre notre train.

On fait une pause pique-nique et on reprend la route tranquille. Le paysage est joli mais pas à vous couper le souffle. Enfin, c’est agréable de marcher un peu sous le soleil. De grandes éoliennes apparaissent un peu partout dans le paysage. Ce qui est un peu fatiguant c’est que l’on a trois infos de chemin différentes qui ne donnent pas les même indications: une carte, la description de la DB et les indications sur la route. On cherche un peu souvent notre route. C’est pénible. Il est de quelle couleur le losange là, jaune, bleu, rouge?  Et puis vers 14h on s’aperçoit qu’on a fait que un tiers du parcours. On marche donc comme des tarés jusqu’au retour à Triberg puisque le train n’attend pas. On finit par la descente qui nous casse les jambes.  Bref, on rentre bien fatigués sans avoir vraiment profité de la balade, sans  champignons, sans myrtilles, sans avoir pris de bière au Biergarten (et ça c’est vraiment horrible)…la morale c’est que la Deutsche Bahn c’est bien pour les trains mais pour ce qui est des suggestions de randos..c’est à revoir.

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Ho Narro!

jeudi 31 janvier 2008

Pendant 99% de l’année, les Allemands se comportent de façon raisonnable :

  • Il y a des panneaux sous les feux pour piétons « Vous êtes un exemple pour les enfants ». Du coup, personne ne traverse au rouge. Ce serait déraisonnable.
  • À Meersburg il y a un panneau dans une rue en forte pente qui dit « Les cyclistes raisonnables ne prennent pas cette rue. À ceux qui ne le sont pas, c’est interdit ». Alors les cyclistes descendent de leur vélo, et ne veulent pas être frappés d’une telle interdiction, ce serait vraiment trop la honte « Moi, déraisonnable ? ».
  • Sur certaines enveloppes à renvoyer (électricité, taxes), on peut lire « affranchir si vous avez un timbre sous la main ». Sinon le port est payé par le récepteur. Au début ça me faisait bien rire, mais j’ai arrêté quand je me suis surpris à coller un timbre et à dire « Il faut être raisonnable. Si tout le monde fait comme moi, cette pauvre entreprise va faire faillite ».

…

Mais pendant les 3,66 jours restant en 2008, ils font vraiment n’importe quoi. C’est le carnaval, appelé ici en Haute-Souabe (Constance est-elle vraiment en Haute-Souabe ? Un Butterbrezel à celui qui me donne la réponse à cette question) Fasnet, parce que les gens parlent l’alémanique pour pas que les Bavarois les comprennent.

Du jeudi au mardi précédant le Mercredi des Cendres (apprenez à compter), les Souabes se déguisent tous. Et pas avec juste un collier de fleurs et des lunettes de soleil. Non c’est une panoplie complète d’abeille ou de lion. Ils se réveillent à 5 heures du matin pour jouer de la trompette. Ils ne dessoûlent pas. Ils jonchent les rues de déchets (quelle horreur).

Dans les rues de Meersburg

À Constance, le Fasnet est une institution avec des équipes qui fabriquent des costumes de malades et qui viennent me réveiller en hurlant dans la rue et en cassant des bouteilles de Feigling à 6h du matin. Quelle belle tradition.

Bon je suis un peu aigri, mais en fait c’est sympa, sauf que quand on est pas déguisés, les gens essaient de vous faire un shampooing et les enfants demandent à leurs parents « Pourquoi le Monsieur il est pas déguisé ? ». « Ne le regarde pas, ça doit être un Bavarois ».

À Meersburg, on est sorti avec les collègues voir ce qui se passait, étant donné qu’à la mairie, il y avait des bières gratuites.

Kubus, le collègue fort en C++, avec la fameuse casquette-caribou SWR3. Steffi et Oliver

On a dit à Thomas “tu voudrais pas un chapeau chinois?”Et il y est allé. Mais bon il est presque Bavarois, alors…

Ah oui, Ho Narro !, c’est le cri qu’on pousse ici pendant le carnaval (Narr, c’est un bouffon, un fou)

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Plus que 2 semaines

samedi 19 janvier 2008

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Das Suserfest

lundi 1 octobre 2007


Dans une région viticole, il y a tout le temps des fêtes du vin. En septembre on fête les vendanges, en avril on fête les floraisons, en décembre on fête la mise en tonneaux ou quelque chose dans le genre. A chaque fois, c’est l’occasion de boire un coup et d’organiser une fête.

En octobre c’est la Suserfest, une bonne occasion de nous demander, nous qui sommes prompts à philosopher sur le sens de la vie, nous demander donc si c’est l’organe qui crée la fonction ou la fonction l’organe. Expliquons-nous : à l’occasion de la Suserfest, on boit du vin nouveau, rouge ou blanc, qui ressemble à du jus de raisin à peine fermenté, accompagné avec de la quiche aux oignons. Interrogeons-nous donc, afin de savoir si on fête le vin nouveau, ou si on profite d’une fête pour boire le vin nouveau, qui sinon, serait gentiment resté en tonneau jusqu’à ce qu’il soit prêt.

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Eh bien, nous n’avons pas la réponse à cette question et on s’en fout. L’important c’est de boire notre petit verre en écoutant les groupes populaires qui jouent du synthé et de la boîte à rythmes en bermuda en poil d’ours (à ce qu’il nous semble à première vue).

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Et puis il y a aussi un gars qui torture du raifort avec une machine à coudre…

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L’Oktoberfest-am-Bodensee

mercredi 19 septembre 2007

Il y a l’Oktoberfest de Munich, la grosse, la vraie. Une dizaine de tentes contenant des milliers de personnes, des millions de litres de bière engloutis, des kilomètres de saucisse blanche avalés, des gens qui braillent des chansons allemandes.
Mais il y a aussi l’Oktoberfest am Bodensee, qui nous ramène à des dimensions plus humaines : une tente de 2500 places, 43 bières bues entre 14h et 18h le samedi, un marchand de pralines.
Il est temps de faire le point sur les relations qui existent entre les Bavarois et le reste de l’Allemagne, et en particulier le Bade-Württemberg. Ici, on aime pas trop les Bavarois qui parlent fort et mangent de la saucisse blanche. On tolère ceux qui vivent en bordure du lac, mais les autres, hein… D’ailleurs on se méfie des gens de Ulm, on sait jamais de quel côté du Danube ils viennent (à Ulm, sur la rive droite, on est en Bavière, sur la rive gauche, dans le B-W).
Les Constançois ont donc fait leur propre Oktoberfest pour avoir la paix. Pour notre culture, nous avons décidé de nous rendre sur place et de nous faire notre idée. Voici minute par minute le compte-rendu de cette journée folle dans l’univers de la bière :
08:30 Lever, séance d’abdominaux, une centaine de pompes et deux heures de jogging
12:10 On décide de remplacer la séance hebdomadaire de Biergarten par un repas sur les lieux de l’Oktoberfest, on aura plus de bière
12:25 On arrive sur place, il y a environ 6 personnes dans la tente

Folle ambiance dans la tente

12:27 On nous informe que le service commence à 14h. On reviendra plus tard.
12:35 On est assis au Biergarten habituel et on mange une saucisse-frites avec un Radler

Le réconfort passe par la frite

12:45 Nous sommes excédés par un groupe de gens, parlant fort avec un accent bavarois marqué, et mangeant de la saucisse blanche
13:30 Nous rentrons à la maison vaquer à nos occupations (rédaction de nos mémoires, une autre centaine de pompes, résolution de la crise diplomatique au Nicaragua, imaginez ce que vous voulez)
16:45 Nous retournons à l’Oktoberfest. 8 personnes sous la tente, une trentaine sur la terrasse. On reviendra plus tard.
16:50 De dépit, on achète un sachet de pralines.
17:05 Nous vaquons à nos occupations (peinture, sculpture, coups de téléphone à diverses ambassades)
20:50 On est reparti essayer de profiter de la fête. En arrivant, on se rend compte qu’il faut payer l’entrée à partir de 18h. Scandale. Pleurs. Colère. On s’en va.

Le soir venu

21:05 On se retrouve au Rosgartenmuseum, musée historique qui participe à la Kunstnacht, un genre de nuit des musées, à part qu’il n’y a personne, vu que c’est un secret bien gardé. On se cultive.

Le Rosgartenmuseum

23:00 On se couche épuisés par ces excès.

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Oh! Das schöne blaue!

mardi 14 août 2007

A l’heure de notre promenade sabbatique, force est de constater que Constance est en effervescence. Il y a des jardiniers policiers partout. Des hélicoptères qui tournoient dans le ciel. La foule se presse vers le port. Des papiers par terre! Hölle und Fäule! Se pourrait-il que ce que nous redoutions tant soit arrivé? Le prix de la bière aurait augmenté, provoquant une fuite massive vers la Suisse, des émeutes dans les Biergärten et un refus de respecter les règles les plus élémentaires (jusqu’à traverser au rouge)?
Non, calmons-nous, ce n’est que le Seenachtfest, un genre de fête organisée par la ville, avec concerts, buvette et feu d’artifice. Des gens semblent être venus de tout le sud de l’Allemagne pour y assister, notamment beaucoup de jeunes ont débarqué avec des sacs de couchage et des bouteilles au contenu douteux (sans doute de l’Apfelschorle à première vue).
On se dit que ce serait bien d’aller voir le feu d’artifice, alors on y est allé, car chez nous la réflexion est suivie de l’action quand c’est possible.

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Scandale et trahison, il faut payer 15€, oui 15€ (soit l’équivalent de 2 saucisses-frites + 1 bière), pour pouvoir pénétrer sur le front de mer. Nimbés d’une bonne dose de mauvaise humeur, nous partons faire le tour des installations pour avoir une bonne vue, ce qui nous prendra quand même 30 bonnes minutes, oui 30 minutes (soit l’équivalent du temps nécessaire pour manger 1 saucisse-frites et boire deux bières) pour arriver à un coin plein de gens comme nous qui refusent d’entrer dans le système et préfèrent économiser pour manger des saucisses.

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Une fois installé, on a bien profité d’un très beau feu d’artifice tiré au-dessus du lac. Farandole de couleurs et inflorescences de lumières, tout ça, tout ça.

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Des photos là

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La ville sans saucisse

lundi 6 août 2007

Ce week-end on est monté à la capitale (du Baden-Württemberg s’entend), voir d’anciens colocataires (Anne-Irène et Florian) qui sont en stage là-haut. On avait été invité gentiment. Pas par eux mais par le frère d’Anne-Irène (Louis-Guillaume dM), qui est aussi un ancien colocataire. Et puis comme on est en famille, eh ben y a aussi une de leur cousine (Fred). Tous ces gens sont des plus ou moins des Parisiens (en schématisant un petit peu) donc ils sont bêtes et ils croient qu’on dit « pain au chocolat » pour « chocolatine« . Bon enfin, c’est pas de leur faute.
Nous sommes donc venus assister à la Sommerfest, qui est un genre de fête d’été. Cette explication est très mauvaise.
C’est un genre de fête ayant lieu sur les places centrales de la ville, au milieu des châteaux royaux, avec tous pleins de bars et de musique. On notera quand même, et ce fut une surprise de taille, que parmi tous ces stands, pas moyen d’acheter la moindre saucisse. Bizarre…

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Cela étant, le cadre est tout à fait bien somptueux, avec des petits lampions partout des groupes de musique, des bars super classe, et des illuminations. Les verres sont en verre, les assiettes ne sont pas en carton, les gens sont très beaux et ne vomissent pas partout. L’astuce consiste à mettre des consignes partout. 2€ sur un verre, 2€ sur une fourchette, 2€ sur une assiette. Ils sont malins à la capitale. On a bien profité, mais une partie du groupe a été frappée d’un bizarre syndrome d’incompétence à choisir sa boisson.

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– Serveuse (t=t0) : « Vous désirez? »
– Florian (t0+0.5s) : « Weissbier »
– Christelle (t0+0.7s) : « Radler »
– Alexandre (t0+0.8s) : « Radler »
– Anne-Irène (t0+4s) : « Euh euh »
– Fred (t0+6s) : « Eueheuh »
– Louis-Guillaume (t0+22s): « Irish Coffee »
– Anne-Irène (t0+3min) : « Euh euh »
– Serveuse (t0+6min) : « Voilà les premières consommations. Vous avez choisi? »
– Fred (t0+6min36s) : « Eueheuh »
– Anne-Irène (t0+82min) : « Euh euh. On va prendre un truc nul qu’on aurait pu mettre 10 secondes à choisir. Ah le bar est fermé et on est à la maison. »

Samedi, repos (c’est-à-dire bière+bretzel au Biergarten) avant d’aller visiter le centre, qui n’est pas incroyablement beau, Stuttgart ayant été pratiquement rasée lors de la dernière guerre. Ce serait quand même dommage de rater l’occasion de monter faire les andouilles sur un lion, hein, alors on s’est pas privé. On peut aussi se comparer les coudes, une expérience aussi instructive qu’enrichissante. Pendant qu’une équipe part faire des choses utiles pour préparer le barbecue (les filles et Florian), une autre équipe part faire des choses utiles comme choisir un frisbee phosphorescent et aller l’essayer dans le parc (les gens se rendent pas compte).

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Dans le parc, qui est également digne de respect, on a donc fait un barbecue avec des brochettes maison, saucisses et marshmallows. En tout cas les brochettes avec des légumes, ça épate les Allemands. On dirait qu’ils ont jamais vu ça, cette farandole de couleurs et cette ribambelle de conn vitamines.

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On est ensuite reparti faire les gens du monde en buvant un cocktail avec nos amis allemands bien habillés de la Sommerfest.
Dimanche c’est calme, pendant que les jeunes vont faire des patouilles aux bains, les anciens jouent aux cartes, tout ça avant d’aller encore un petit coup au Biergarten et de rentrer gentiment travailler. Mais travailler c’est nul, alors on va arrêter le récit ici.

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Plusse de photos là

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Les Breuckmänner en excursion

mercredi 25 juillet 2007

Comme on est une super entreprise qui veut aller loin et laisser sur place ces ordures de chez GOM, on a droit à des excursions pour renforcer notre motivation, mieux travailler, vendre plus, et finalement enrichir notre vénéré patron. Tout ça se répercute à la fin de l’année par des augmentations de salaire qui endorment l’esprit révolutionnaire de l’employé et permettent au capitalisme d’écraser dans l’œuf toute envie de revendication. Comme j’ai pas l’âme révolutionnaire, ben du coup j’ai pas d’augmentation, moi (parce que la Commission Européenne a beau être gentille, elle a ses limites).

Avant de partir, il y a eu un vote démocratique qui nous permettait de choisir le but de l’excursion :

1/ faire du canoë (22 voix pour)

2/ partir en randonnée (14 voix pour)

3/ aller faire un tour en train en vapeur et visiter une ferme d’autruches (2 voix pour).

Comme notre vénéré patron a voté pour la troisième proposition, eh ben on est parti faire notre tour en train.

Le train s’appelle le Sauschwänzlebahn, littéralement le train de la petite queue de cochon, parce que, eh ben parce qu’il est en forme de queue de cochon. Il part de Blumberg, près de Schaffhausen et tire-bouchonne donc à travers quelques viaducs et tunnels, dont l’un a la particularité de faire un tour complet (en s’élevant évidemment, sinon ça marche pas).

Le petit train

Comme on est en Allemagne, il va de soi qu’on prend de quoi boire et manger dans le train, mais attention, aujourd’hui c’est fête alors les saucisses et le prosecco sont remplacés par des bretzels et du sekt-orange (du mousseux avec du jus d’orange, eh oui on dirait une hérésie, mais leur mousseux est suffisamment mauvais pour mériter un tel traitement).

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Voyage agréable, on en retiendra que, dans les tunnels, lorsqu’on est en train à vapeur, on peut économiser un jeton de laverie en ne voyageant pas sur les marchepieds. Comme on est dans une entreprise d’optique tout le monde a sorti son reflex et ça discute dur sur les caractéristiques des capteurs CCD. Bon évidemment, notre diabolique (mais vénéré) chef en profite pour faire dévier la conversation sur le travail, et, bim !, c’était trop beau, me confie une nouvelle tâche (une vague histoire de texture mapping, pour ceux que ça intéresse). Je comprends pourquoi personne ne lui parle, dès qu’on est gentil avec lui, il en profite pour nous refiler du travail.

Tout ça est fort intéressant, mais la contemplation ne nourrissant toujours pas son homme, malgré les progrès, nous partons donc visiter cette fameuse ferme d’autruches, où on nous a promis de manger (et une présentation PowerPoint, mais bizarrement ça nous excite beaucoup moins). Repas sympathique, nous mangeons donc de l’autruche, après tout c’est jamais qu’un gros poulet.

L’occasion de montrer mes gentils collègues :

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A gauche, mon vénéré patron, qu’il soit mille et mille fois heureux, accessoirement avec des gens qui sont de bons employés qui font en sorte de tout le temps lui sourire (il va leur arriver des bricoles).

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Des collègues en train de se moquer de moi (en général, soit les gens travaillent, soit ils se moquent de moi, surtout le responsable réseau avec son t-shirt du Brésil, là), avec tout à droite, mon chef de service.

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Et puis donc moi-même avec mon chef (tout le monde est mon chef dans cette boîte) qui se paie ma fiole.

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Et puis d’autres collègues.

Après avoir bien mangé, direction la visite des autruches, parce que bon, hein, la culture c’est important. On en retiendra rien, parce qu’on écoutait pas. Juste que les autruches, ça a l’air aussi intelligent qu’un gros poulet. Décidément ces clichés ont la vie dure.

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Pour finir en beauté cette journée, paf une présentation de la stagiaire (ah tiens, non elle c’est pas mon chef) qui nous raconte comment elle est partie faire une campagne de scans en Mongolie, ce qui avait l’air d’être un sympathique roadtrip. Dommage, ça a plus tendance à énerver les gens qui auraient voulu partir à sa place. Moi au moins j’ai le bon goût de ne voyager que dans des endroits qui ne font pas rêver : voilà le secret.

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TFFM (The first Fellow Meeting)

mercredi 25 juillet 2007

Partir à Leipzig pour travailler un week-end, j’espérais un peu mieux de mes collègues chercheurs qui ont organisé ce FM (fellow meeting, il va falloir se faire aux acronymes, il va y en avoir un paquet). Ils font du zèle maintenant…Contrairement à ce que je pensais initialement, Leipzig est une ville charmante, pleine de vie, et contrairement à ce que l’on peut penser de prime abord, on ne remarque l’ « Ossitude » qu’à quelques détails.

L’Ampelmann par exemple. Ce petit bonhomme a été dessiné sous le régime de RDA, son créateur pensant que les camarades citoyens auraient davantage tendance à respecter la loi si elle prenait la forme d’un personnage rigolo. L’auteur a quand même eu peur du côté bourgeois donné par le chapeau.

Ampelmann vert!

On peut aussi trouver quelques restes soviétiques, comme un bâtiment surmonté d’une étoile rouge. Fait étrange, il avait été offert à l’Allemagne dans les années 20. Comme ils trouvaient ça joli, ils l’ont gardé.

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Autre fait étrange, il y a un monument énorme, le Völkerschlachtdenkmal, autrement dit, le monument de la bataille des nations… Tiens qu’est-ce à dire ? La bataille de Leipzig, ça n’évoque rien ? Une grosse raclée qu’a prise Napoléon. On passe rapidement dessus en France, mais là-bas ils en sont bien fiers, et ont fêté ça dans un style bien kolossal.

Le Völkerschlachtdenkmal

A part ça, il y a une grosse Rathaus, une autre plus petite, l’église dans laquelle Bach a été Kappelmeister pendant 20 ans, un Max Planck Institut, une église orthodoxe, quelques Trabants, et quelques quartiers un peu décrépits qui rappellent quand même qu’en terme d’urbanisme, le communisme ne faisait pas vraiment dans la dentelle.

N’oublions quand même pas que j’étais là pour travailler, au Max Planck Institut, donc. Ca donne envie de travailler dans la recherche publique quand on voit ça : mur d’escalade, sauna, piscine, petit bassin (et un budget de recherche pharaonique qui leur permet d’avoir fait notamment rentrer dans un conteneur un IRM pour le transporter partout avec soi. C’est plus pratique). Entre petits fellows de l’EVAN, l’atmosphère est détendue, les social events (les SE) aidant beaucoup. Par SE, il faut comprendre une soirée au bar en général. C’est le gros avantage de ce programme qui permet d’acquérir une solide connaissance sur les bières européennes (et puis on avait rien à payer en plus, la Commission nous ayant laissée une enveloppe conséquente pour le week-end. On appelle ça le budget E, ça a plus de gueule que « l’argent pour la picole »).

0005.jpgLe Max Planck Institut

Tellement détendue, l’atmosphère, que tout presque tout le monde se montrera très très calme au cours des présentations… Chacun montre son travail (et j’en ai donc étais réduit à une suite de blagues pour arriver à capter un peu l’attention de mes collègues qui se contrefichent toujours autant de ce que je peux faire, ces pourritures d’anthropologues).

Au resto (comme la moitié du temps)EVAN, sponsorisé par PringlesLes fellows en train de dormir (bon, pas tous)

De mon côté, j’en aurai retenu les divers modes de développement des orangs-outans. Car, oui, il y avait là un spécialiste des orangs-outans. Pourquoi regarder des documentaires du National Geographic quand on travaille avec des gens pareils ? Quoiqu’il y avait aussi un spécialiste de la mastication chez les hommes de Néanderthal, et là franchement, celui-là il a raté sa voie. Rien ne vaut une bonne étude des singes.

Car les orangs-outans mâles peuvent avoir des grosses joues (on dit alors qu’ils sont flanged dans le jargon) ou bien non (unflanged). Certains développent ces caractéristiques (les grosses joues et quelques autres) à l’adolescence pour devenir des mâles dominants. Les flanged possèdent un vaste territoire et peuvent crier plus fort pour attirer les femelles. Les autres (qui sont donc moins beaux, c’est assez évident) vivent sur le territoire de mâles dominants et doivent se débrouiller pour trouver l’âme sœur. Bon, en fait d’âme sœur, ils violent les femelles, on fait ce qu’on peut quand on un physique ingrat sans grosses joues.